Départ du directeur de cabinet d'Ouyahia, remplacement du P-DG de l'Entreprise de gestion de l'aéroport d'Alger sont deux changements majeurs intervenus en ce début de semaine. Alors que les observateurs sont restés braqués sur le remaniement ministériel attendu depuis des mois, les changements ont eu lieu ailleurs que prévu. C'est ainsi que nous avons appris de sources gouvernementales que le directeur de cabinet du Chef du gouvernement, Abdelmalek Mansour, a remis il y a cinq jours sa démission à M. Ahmed Ouyahia. Ce dernier a, selon les mêmes sources, essayé de convaincre son collaborateur de revenir sur sa décision en vain puisque l'intéressé a maintenu sa position de quitter la fonction qu'il occupe depuis mai 2003. Quant aux raisons qui ont poussé ce cadre de l'Etat et néanmoins fidèle parmi les fidèles du Premier ministre, nos sources avancent qu'il s'agit d'un différend que le désormais ex-directeur de cabinet aurait eu avec un de ses collègues sur une option relative à “la gestion des ressources humaines et du personnel”. Par ailleurs, des informations persistantes faisaient état hier du “départ” du wali de Blida. Rien n'a filtré cependant sur ce changement à la tête de cette wilaya que le président de la République devait visiter en janvier dernier. Une visite maintes fois reportée pour des raisons non communiquées. Il reste que la gestion des collectivités locales est soumise à des règles de contrôle rigoureuses. Une méthode qui a été largement explicitée lors de la réunion des cadres qu'avait présidée le chef de l'Etat la semaine dernière. D'autre part, le ministère des Transports a procédé hier à l'installation d'un “responsable intérimaire” à la tête de l'Etablissement de gestion de la sécurité de l'aéroport d'Alger (EGSA) après la démission de M. Brerhi mercredi dernier, apprend-on de sources sûres. Le départ de celui qui occupait le poste de P-DG de l'EGSA depuis huit ans est intervenu suite à un différend sur la gestion du chantier de la nouvelle aérogare d'Alger dont la réception est prévue pour mars 2006. En effet, selon des sources informées, le premier responsable de l'EGSA a pris la décision de “remercier” M. Benchâabane, cadre gestionnaire et chargé du suivi des travaux de ce projet, pour des raisons qui ne sont pas encore connues. La tutelle a décidé de maintenir M. Benchâabane à la tête du projet après l'épuisement des “tentatives de conciliation”. Cette situation a amené le président-directeur général de l'EGSA à déposer sa démission qui a été aussitôt acceptée et un remplaçant a vite été trouvé en la personne de M. Boultif. Ce dernier, qui a pris ses nouvelles fonctions depuis hier, occupait jusqu'au week-end le poste de conseiller du ministre des Transports, chargé spécialement du dossier de l'aviation civile. Cet ancien cadre de la compagnie Air Algérie et qui a eu à représenter l'Algérie au sein de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) aura comme mission d'achever la réalisation de la nouvelle aérogare d'Alger dont les travaux accusent un grand retard. L'engagement pris publiquement de réceptionner cette structure est devenu la hantise des responsables chargés du suivi du parachèvement des travaux de cet aéroport dont le projet a été lancé durant les années 80. Après le constat d'échec de la mise en concession de cette infrastructure, le Conseil des ministres avait pris en 2002, la décision de réaliser cette aérogare sur le compte du Trésor public et d'en finir avec la mauvaise image que donne la carcasse inachevée à tout voyageur qui descend à l'aéroport Houari-Boumediene d'Alger. Cette opération que supervise le ministère des Transports est confiée aux entreprises chinoises, “sommées” de livrer le projet durant le premier trimestre 2006. M. A. O.