Réaménagement de l'Exécutif .Référendum sur la réconciliation nationale. Elections partielles en Kabylie Pas de répit pour les ministres de la République. Le 15 août est le dernier délai fixé par chef de l'Etat aux membres de l'Exécutif pour se remettre au travail après juste une semaine de congé. Pour cause, des échéances cruciales attendent le gouvernement Ouyahia durant la prochaine rentrée sociale. En effet, il y a le référendum sur la réconciliation nationale, les élections partielles en Kabylie et l'accélération des réformes économiques. Mais avant cela, le président de la République compte «parachever» le remaniement gouvernemental qu'il a entamé le 1er mai dernier. C'est ce que révèle une source proche de l'Exécutif qui soutient que le changement au niveau de l'actuelle équipe gouvernementale est déjà inscrit dans le calendrier du président de la République. Ce léger lifting de l'équipe Ouyahia interviendra selon ces sources, durant la deuxième quinzaine du mois d'août, soit avant la rentrée sociale. Le changement touchera particulièrement le département de l'agriculture, soutiennent les mêmes sources qui avancent le nom de l'actuel ministre délégué chargé du développement rural, le Dr Rachid Benaïssa, en remplacement de Saïd Barkat «qui sera appelé soit aux fonctions de ministre d'Etat soit au poste de conseiller du président». Les mêmes sources ajoutent que ce léger remaniement sera également l'occasion de combler les postes des deux ministères restés vacants lors du dernier remaniement, celui de la Communication et celui le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté à l'étranger et chargé de l'immigration. Si aucune personnalité n'est avancée pour l'immigration, pour le département de la communication en revanche, le nom de l'actuel ambassadeur de l'Algérie au Brésil revient avec insistance et ce depuis le dernier remaniement. Militant du RND, M.Moussaoui, a été élu député de Béjaïa, durant le mandat de 1997- 2000. Tout compte fait, le nouveau cabinet sera une copie conforme, avec quelques variantes près du précédent. Avec deux réaménagements en moins de deux mois, la conclusion la plus simple consiste à dire que le chef de l'Etat n'est pas totalement satisfait du travail du gouvernement. Aussi, faut-il s'attendre à ce qu'il soit secoué, périodiquement, par de pareils liftings. Des changements qui répondront en fait à la volonté du chef de l'Etat de se doter d'un Exécutif à même d'être en phase avec lui et de s'assurer que son équipe approuve les dossiers chauds. Il va sans dire que le référendum sur la réconciliation nationale constituera un test entre tant d'autres, de l'homogénéité de la combinaison ministérielle. Toujours est-il que les observateurs s'attendent à ce que ce sujet soit tranché de la manière la plus facile. Car les causes du «litige» entre les trois tendances lourdes du gouvernement ne sont que superficielles. Le RND, le FLN et le MSP sont totalement acquis au projet du président. Cela dit, après la fin de la semaine de congé accordé aux ministres, l'activité politique reprendra de plus belle à partir du 15 août prochain. Elle démarrera surtout avec l'ouverture de la session d'automne à l'APN, vers le 3 septembre, où sera avalisée la loi de finances complémentaire, elle atteindra sa vitesse de croisière avec le référendum sur la réconciliation nationale pour culminer avec les élections partielles en Kabylie - un autre rendez-vous crucial - qui se dérouleront, au plus tard, la deuxième semaine du mois de novembre. Durant cette rentrée, les mêmes sources affirment que le changement n'affectera pas uniquement l'équipe gouvernementale. En effet, on annonce également que plusieurs directeurs centraux seront relevés de leurs postes, de même que le nombre des SGP sera réduit à 15 au lieu de 28 comme c'est le cas actuellement. Il est évident qu'à travers un nouveau dosage au niveau des directeurs centraux et particulièrement des SGP, le but recherché n'est autre que celui de donner une dynamique plus active au processus des réformes. S'il y a une volonté ouvertement formulée par les pouvoirs publics de passer à une vitesse de croisière dans ce domaine, il faut dire que les choses n'avancent pas au rythme souhaité par les opérateurs économiques nationaux et même étrangers.