Le nouveau blocage des équipements de Cevital par l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), relayé par les médias algériens depuis lundi, a suscité de nombreuses réactions sur la Toile. La tendance majoritaire allait dans un soutien indéfectible à l'entreprise d'Issad Rebrab, victime d'"abus d'autorité de la part de ce système", comme l'a mentionné un internaute sur son compte facebook. Les réseaux sociaux ont été ainsi un canal pour la dénonciation des "agissements" de la direction du port de Béjaïa envers Cevital. Sur notre page facebook officielle "Liberte-Algerie", les commentaires avaient surtout pour cible le "système". Pour Azzedine A., "faut pas se leurrer. Ce pouvoir ne sert que sa clientèle". De son côté, Mohamed O. évoque les "parts" à partager : "Il faut adhérer au système, sinon rien, ou tu auras des miettes peut-être. Etat mafieux", alors que Samy S. appelle carrément l'entreprise à quitter l'Algérie : "Le mieux pour Cevital est de changer de pays et voir un autre (...) en Afrique. Toutes les portes sont fermées. C'est un pays à risque". Slim Othmani : "Honte aux associations patronales !" Alors que sur notre compte Twitter, @JournLiberteDZ, les lecteurs ne cachent plus leur dépit. "Ainsi va l'Algérie, et depuis toujours", a écrit Mouh Y.. Sur le même réseau social, une personne s'est distinguée. Slim Othmani, président du conseil d'administration de NCA-Rouiba, n'a pas hésité à briser l'omerta constaté chez les représentants du patronat national. Le plus numérique d'entre eux (il est très actif sur Twitter avec plus de 6 000 tweets et près de 5 000 followers) n'a pas hésité à fustiger ses "collègues" en leur reprochant leur silence : "Honte aux associations patronales algériennes pour leur absence de prise de parole dans l'affaire opposant le port de Béjaïa à Cevital." D'autres internautes, tel un certain Daawessou, se sont même intéressés aux procédures portuaires en relevant les risques de représailles encourus par le DG du port de Béjaïa : "Il n'y a que la douane qui peut juger (...). Si le matériel n'est pas conforme, il est réexporté immédiatement ou saisi. Le port de Béjaïa a dû recevoir des instructions tout à fait indépendantes de son directeur. S'il autorise (l'enlèvement du matériel, ndlr), ses jours sont comptés." Loin d'être dupes, les internautes semblent savoir de quoi il en retourne dans cette histoire. La plupart, indignés, retiennent avant tout que Cevital est le premier créateur privé d'emplois dans un pays qui n'arrive toujours pas, pourtant, à résorber le chômage. Salim KOUDIL