Une grande partie de la population de la wilaya de Sétif a passé la fête de l'Aïd el-Adha sans eau potable au moment où elle en avait grandement besoin, particulièrement durant le premier jour. En effet, la pénurie a sérieusement touché un bon nombre de communes, à l'instar du chef-lieu de wilaya, El-Eulma, Béni Ouartilane, Aïn El-Kebira, Djemila, Béni Aziz pour ne citer que celles-ci. "Cela fait plusieurs jours que l'eau ne coule pas dans nos robinets. Le premier jour de l'Aïd, j'étais obligé de cotiser avec mes voisins pour acheter une citerne", nous dira un habitant de la cité El-Hidhab. Dans la ville d'El-Eulma, à l'est de Sétif, la crise a frappé pratiquement la totalité des cités et quartiers de la ville, en raison de l'insuffisance de la quantité d'eau accordée à cette ville très peuplée. Ce sont les cités de Boukhabla, Sakhri, Bourefref, Souamaâ, Thabet Bouzid, Douar Souk et Goutali qui en ont le plus souffert. "Faute d'eau, nous sommes allés sacrifier notre mouton chez mon frère à Guelta Zegua, à une dizaine de km pour revenir après. C'était un véritable calvaire", dira un habitant de Douar Souk. L'absence de citernes n'a fait qu'accentuer une situation déjà critique. "Aucun plan n'a été mis en place par les responsables de l'Algérienne des eaux pour assurer à la population, l'alimentation en eau potable, du moins, durant ces deux jours", ajoutera un autre habitant de la cité 5-Juillet appelée communément Boukhabla. Dans la commune d'Aïn El-Kebira, au nord-est de Sétif, les habitants dénoncent la mauvaise gestion de cette ressource vitale. "Notre cité a été programmée pour la nuit de mercredi de 2 heures à 6 heures du matin, cependant, cet engagement n'a pas été honoré. L'eau n'a pas coulé dans nos robinets depuis 5 jours", nous dira un habitant de la cité des 400 logements. Aussi, pour beaucoup de citoyens, la fête de l'Aïd a viré au cauchemar, notamment dans la commune de Béni Ouartilane, où les citoyens font face à de multiples difficultés pour s'approvisionner en eau potable à partir des fontaines et des sources. A. LOUCIF