Alors que la saison footballistique a déjà débuté avec le déroulement de la première journée des Ligues 1 et 2, le problème du payement des droits TV par les deux entreprises télévisuelles, l'Entreprise publique de Télévision (EPTV) et Dzaïr TV, détentrices des droits de retransmissions respectivement des matches de Ligue 1 et 2, n'est toujours pas résolu, du moins dans sa totalité. En effet, la Ligue de football professionnel (LFP) présidée par Mahfoud Kerbadj n'a toujours pas perçu les sommes dues. "Je ne vous cache pas que le problème n'est toujours pas résolu puisque l'EPTV doit nous payer encore la somme de 27 milliards de centimes sur un total de 55 milliards, conformément au contrat signé entre les deux parties. Pour ce qui de la Ligue 2, Dzaïr TV doit nous payer la totalité de la somme due, c'est-à-dire 9 milliards", a confié Kerbadj à Liberté. Et d'ajouter : "Cela engendre bien sûr un manque à gagner certain pour la ligue dans la mesure où nous avons été obligé d'avancer l'argent des droits aux clubs -ce qui constitue leur droit- sur nos fonds propres, en attendant les virements de l'EPTV et Dzaïr TV. Je précise que ces sommes ne concernent pas la présente saison mais celle de la saison passée". Cet état de fait a amené du reste la LFP à prendre une décision extrême contre Dzaïr TV interdite de retransmission du reste des rencontres de Ligue 2 en ce début de saison jusqu'au payement des 9 milliards. Kerbadj : "Nous avons été obligés de bloquer Dzaïr TV" "Nous avons été obligés de prendre une telle mesure car Dzaïr TV nous doit la totalité de la somme prévue dans le contrat mais nous sommes ouverts à toute discussion pour le règlement de ce litige", indique Kerbadj. À l'issue de la réunion de son conseil d'administration, tenue en juillet dernier, la LFP avait appelé, dans un communiqué officiel, les deux chaînes de télévision l'Entreprise publique de Télévision (EPTV) et le Groupe Les Temps nouveaux qui gère Dzaïr TV, acquéreurs des droits TV respectivement de Ligue 1 et de Ligue 2, "à assainir leur situation financière vis-à-vis de la LFP", sans pour autant donner des détails sur ces arriérés de payement. Selon une source digne de foi, les deux chaînes en question n'ont pas encore réglé la totalité des droits TV pour la saison 2016-2017, alors que l'exercice a déjà pris fin. Lors de la réunion avec les présidents de club, certains de ceux-ci ont soulevé ce point, se plaignant de n'avoir pas encore empoché la totalité des droits TV. Pour rappel, la Fédération algérienne de football et l'EPTV ont signé un accord pour la cession des droits TV des matches des championnats d'Algérie de Ligue 1 et de Ligue 2 et de l'équipe nationale pour un montant de 55 milliards de centimes, payable en trois tranches. Un second accord a été signé avec Dzaïr TV pour les matches de Ligue 2 pour la somme de 9 milliards de centimes. Par ailleurs, Kerbadj a annoncé que le mode de répartition des droits TV pour les clubs sera changé cette saison suite à une décision prise lors de la dernière réunion du bureau fédéral de la FAF. Une formule qui va davantage prendre en compte le nombre de matches télévisés pour chaque club et le classement de fin de saison. "Une commission mixte composée des deux secrétaires généraux de la FAF et de la Ligue va se pencher sur ce dossier et fera des propositions à ce sujet", révèle Kerbadj. À titre de rappel, le champion en titre, l'ESS a empoché la saison passée un chèque de 4 milliards de droits TV. SAMIR LAMARI