Affirmant que les enjeux sécuritaires sont tellement majeurs, le directeur général de la Sûreté nationale a estimé qu'Afripol "est une plus-value pour la coopération policière internationale". Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et néanmoins président d'Afripol, le général-major Abdelghani Hamel, a annoncé depuis La Haye (Hollande) que "le mécanisme de coopération policière africaine (Afripol) s'attelle à la mise en œuvre d'un plan d'action pour évaluer les menaces sécuritaires dans la région, le développement d'une plate-forme de contacts et le renforcement de la coopération entre les organes africains et européens chargés de l'application de la loi pour davantage d'efficacité afin de faire face à ces menaces". Lors de son intervention aux travaux de la deuxième réunion "Euromed-police IV" sur le projet de coopération policière entre l'Union européenne (UE) et les pays partenaires de la rive sud de la Méditerranée, intitulée "Afripol : une plus-value du nouveau système sécuritaire global", M. Hamel a mis l'accent sur "l'importance d'Afripol", insistant sur "l'impératif d'assurer à cette organisation un rôle central au sein de la feuille de route de l'Union africaine (UA) pour la prévention et la lutte contre les différents crimes transfrontaliers, en coordination avec les organes de police similaires et les organisations internationales et régionales". Aux yeux du patron de la DGSN, "le plan d'action d'Afripol a donné la priorité aux différents points inscrits dans le projet Euromed-police IV à travers la lutte contre les différentes formes de criminalité, la coopération et la coordination, et la mobilisation des capacités des différents corps sécuritaires des pays africains". Affirmant que les enjeux sécuritaires sont tellement majeurs, que ce soit pour l'Afrique ou pour les autres continents, M. Hamel a estimé que "ce mécanisme (Afripol-ndlr) est une plus-value pour la coopération policière internationale en vue de faire face aux nouveaux défis sécuritaires qui menacent la paix et la sécurité dans le continent africain et partout dans le monde". Et c'est dans ce contexte que le président d'Afripol a appelé l'assistance "à promouvoir la coopération internationale à une coopération opérationnelle de manière à permettre aux personnes chargées de l'application de la loi au niveau régional et international de s'adapter aux mutations que connaît la néocriminalité et d'acquérir les expériences et les compétences techniques modernes, outre les potentialités nécessaires pour faire face de manière efficace aux différentes formes de criminalité". À ce propos, et pour justement montrer l'urgence de l'évaluation des menaces sécuritaires dans la région, M. Hamel a réitéré "l'importance du soutien technique et de l'échange d'expériences et d'expertises susceptibles de permettre aux organes africains chargés de l'application de la loi de maîtriser efficacement les techniques sécuritaires modernes à même de faire face aux différentes menaces sécuritaires communes et renforcer la coopération policière entre les mécanismes concernant le projet Euromed-police et Afripol". Concernant la réunion de La Haye, M. Hamel a affirmé qu'"elle pouvait enrichir les différents programmes qui ont été élaborés dans ce cadre, à compter du processus de Barcelone en 1995 au programme Euromed-police, ce qui a permis de soutenir les domaines de coopération policière entre les pays de l'UE et les pays de la rive sud du bassin méditerranéen". Auparavant, le DGSN avait rencontré le président d'Europol, Rob Wainwright, auprès duquel il a mis l'accent sur "l'impératif d'unifier les efforts et les vues avec l'organisation Europol afin de faire face aux menaces sécuritaires et lutter contre le crime transfrontalier". FARID BELGACEM