Dans le cadre de la double célébration du Printemps noir et du Printemps berbère de 1980, le mouvement citoyen a organisé samedi après-midi, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, une conférence-débat ayant pour thème “La JSK et le combat identitaire” qui aura attiré une foule très nombreuse. Plusieurs anciens joueurs et ex-dirigeants de la JS Kabylie ont animé cette conférence-débat en apportant, comme d'habitude, des témoignages poignants sur le rôle historique du club kabyle en tant que symbole et tribune privilégiée de la revendication berbère. D'emblée, Mohamed Lounès Madiou, membre fondateur de la JSK en 1946, devait rappeler, avec lucidité et sagesse, toute l'histoire de la JSK en tant que bastion du nationalisme algérien durant la période coloniale et porte-flambeau de la Kabylie depuis sa création. Pour sa part, Khelifa Mederrès, le premier entraîneur de boxe de la JSK après l'Indépendance et actuel manager du boxeur bien connu Yessa Mohamed, devait regretter que la section boxe de la JSK se retrouve carrément dans la rue après avoir produit de nombreux boxeurs de renom, à l'image de Ali Mebarki, qui représenta l'Algérie aux Jeux olympiques de Mexico en 1968. “La JSK est un grand club qui a toujours véhiculé les valeurs nobles de la Kabylie et porté très haut le combat identitaire. Il est temps qu'il retrouve sa vocation de porte-flambeau de toute la région”, devait marteler Khalifa Mederrès. Face à une foule très nombreuse, où l'on relevait la présence de plusieurs sympathisants et d'anciens joueurs de la JSK tels que les Derridj, Aouis, Djezzar, Bouzar, Nesnas, Mokbel, Benlahcène, quelques-uns de leurs compagnons, à l'image de Mouloud Iboud, Djamel Menad, Mourad Amara et autres Ali Bellahsène, prirent tour à tour la parole pour rappeler que “la JSK a toujours été la fierté de toute la région puisqu'elle a tout le temps drainé tout un peuple avide d'exprimer son identité et son authenticité”. M. H.