Les prix du pétrole maintenaient leur tendance haussière hier en cours d'échanges européens. Les marchés reprennent leur souffle après quatre séances d'affilée de hausse. Cette hausse des cours sur la semaine est essentiellement due à la publication des rapports mensuels de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui font tous les deux état d'une demande plus forte que prévu en 2017 et d'une baisse de la production de l'Opep. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 55,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'octobre cédait 2 cents à 49,87 dollars. Les cours du pétrole terminaient jeudi en hausse, s'établissant à 55,70 dollars sur l'ICE de Londres, soit une progression de 54 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le Nymex, le baril de WTI pour le contrat d'octobre gagnait 88 cents à 50,18 dollars. En hausse depuis le début de la semaine, le Brent a atteint jeudi son plus haut niveau depuis près de cinq mois à 55,99 dollars en début d'après-midi tandis que le WTI évoluait à son plus haut depuis un mois à 50,50 dollars à la même heure. Mais les cours avaient limité leurs gains jeudi en fin de séance. L'AIE a, en effet, revu à la hausse mercredi dernier ses prévisions de demande mondiale de pétrole, à 97,7 millions de barils par jour, tandis que l'Opep avait prévu la veille une demande de 96,77 millions de barils par jour. Cette révision à la hausse s'explique par une forte demande au deuxième trimestre, et les prix profitent également d'une baisse de la production des pays de l'Opep ainsi que des autres producteurs, ont expliqué les analystes. Cependant, "il reste des sources d'incertitudes sur les marchés car les réserves mondiales sont toujours très abondantes", ont prévenu des analystes. Une surabondance de l'offre pèse sur le marché du pétrole, poussant l'Opep et d'autres pays, comme la Russie, à s'engager à limiter leur production. Par ailleurs, les cours ont également été soutenus par une baisse record des réserves américaines d'essence la semaine dernière. Alors que le Texas et la Floride ont été touchés par des tempêtes dévastatrices, les investisseurs s'attendent désormais à une forte hausse de la demande de ces Etats pour compenser cette baisse des réserves, estiment les analystes. Les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), publiées mercredi, ont indiqué que les réserves d'essence arrêtées au 8 septembre ont diminué de 8,4 millions de barils, tandis que les stocks de brut ont augmenté de 5,9 millions de barils. B. Khris