Les délégués de l'interwilayas des archs, version non dialoguiste, se sont retrouvés, hier, jour de marché, sur l'esplanade principale d'Akbou pour animer un meeting populaire. Cette rencontre avec la population, prévue dans le cadre de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir, avait notamment pour objectif de mobiliser les citoyens autour de la marche du 20 Avril à Béjaïa. Toutefois, si l'ensemble des interventions a tourné autour du dialogue actuellement engagé entre l'aile conduite par Bélaïd Abrika et Ahmed Ouyahia, le Chef du gouvernement, le recueillement de ce dernier sur la tombe de Guermah Massinissa, ce lundi, à Béni Douala a été la cible principale des critiques émises par Zahir Benkhellat, Sofiane Adjlane, Rabah Boucetta et autres délégués. Les animateurs, venus de plusieurs wilayas limitrophes et qui se sont succédé au micro pendant deux bonnes heures, n'ont pas eu de mots assez forts pour qualifier le geste de leurs camarades d'hier qui ont permis à Ouyahia de “commettre ce sacrilège”. Au final, intervenant en dernier, Ali Gherbi a mis un bémol à la virulence de certains de ses camarades en lançant un appel à ce que cessent les épithètes “traître” et autres “vendu” que l'on colle un peu trop facilement aux figures de proue de la Kabylie telles que “Ferhat, Sadi, Aït Ahmed ou… Bélaïd Abrika”. Ce 18 avril, à défaut donc de se recueillir sur la tombe du premier martyr du Printemps noir à Béni Douala comme de coutume, les délégués non dialoguistes, qui ont improvisé une petite marche à la fin du meeting, ont préféré déposer une gerbe de fleurs et observer une minute de silence devant la stèle dédiée aux martyrs des évènements de Kabylie, sur la petite placette en face du cinéma. D. A.