Des délégués de l'interwilayas des archs ont appelé, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la permanence à Béjaïa, à un rassemblement populaire suivi d'un meeting au stade de l'Unité Maghrébine à Béjaïa pour le 20 avril, date symbolisant le double anniversaire du Printemps berbère 1980 et du Printemps noir 2001. Farès Oudjedi, Beza Benmansour, Khoudir Benouaret et Djoudi Hammouche, membres de la délégation en pourparlers avec le gouvernement et les trois représentants de la présidence tournante de la Cicb Béjaïa, sont, tour à tour, revenus sur le dialogue gouvernement-archs en cours, qualifié «d'unique moyen pacifique de faire aboutir les revendications contenues dans le document élaboré à El Kseur le 11 juin 2001». L'action à laquelle ils ont appelé toute la population à y participer, se veut un moyen de célébrer une date symbole dans l'histoire du pays et du combat pour toutes les libertés. «Nos actions sont faites pour l'avenir et l'espoir», rétorquera un des conférenciers à une question sur le pourquoi de l'évacuation de la marche et de la grève traditionnelles du 20 avril. Ce rassemblement, suivi d'un meeting, se veut, en fait, une démarcation par rapport à l'autre aile qui s'est exprimée hier à Alger pour une marche populaire appuyée d'une grève générale le même jour. Prenant la parole à son tour, un délégué de la Cicb a estimé que «le dialogue a été initié pour faire aboutir les revendications». Pour ce même délégué, «les objectifs sont atteints». Répondant à l'inquiétude exprimée quant à la concrétisation des accords déjà conclus, les conférenciers disent suivre de près l'évolution de l'application sur le terrain et qu'à chaque fois qu'il y a une négligence quelconque ils interviennent pour rappeler à l'ordre mais aussi exiger des comptes. Bien d'autres points, tous aussi importants, ont été abordés par les conférenciers qui donnent à l'occasion le coup d'envoi des festivités de célébration suivant un programme établi. Aussi, est-il question d'une première action de recueillement aujourd'hui sur la tombe de la première victime du Printemps noir, Guermah Massinissa, le mardi une exposition sera organisée dans la ville de Sidi Aïch avec pour thème le parcours du mouvement citoyen depuis son avènement à ce jour. Dans l'après-midi du même jour une conférence-débat se tiendra dans la même ville. Le 20 avril, les délégués ont donné rendez-vous aux étudiants de la résidence Targa Ouzemour et ceux d'Iryahen pour des rencontres-débat.