"En faisant le bilan des programmes d'avant 2012 de réalisation des logements LPA, on a constaté qu'on n'avait pas un arsenal réglementaire pour résoudre les conflits entre le promoteur et le souscripteur. Actuellement, dans notre stratégie, nous avons prévu des solutions et il y a même une commission qui travaille pour préparer l'arrêté interministériel. L'essentiel pour nous étant de garantir le chantier et, à l'instar de Sidi Bel-Abbès, il y a 1 600 cas de litiges à l'échelle nationale qui font l'objet de contentieux et que nous allons traiter", a déclaré le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar. En visite, hier, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le ministre a réitéré la volonté de l'Etat de relancer tous les projets d'habitat en suspens à l'échelle nationale. "On a tracé un programme de différents types de logements qui s'adaptent avec toutes les catégories sociales. Auparavant, il y avait le LSP se transformant en LPA, qui n'a aucune relation avec l'AADL, mais avec le temps, il y a eu énormément de litiges tout comme à Sidi Bel-Abbès, surtout lorsque le promoteur décède. Donc, il y a une commission qui travaille actuellement pour éviter ce genre de contentieux", a-t-il indiqué. À ce propos, il a signalé l'existence de solutions qu'il faut prioriser en application de la circulaire interministérielle. "L'opération va être entamée avec les promoteurs publics et ensuite nous impliquerons les privés. Dès 2018, la priorité sera donnée aux projets de logements non lancés, à savoir AADL, LPA et sociale." Ensuite, ce sera au tour des projets en cours de réalisation et dont les plannings n'ont pas été respectés. Pour cela, il y aura une intensification des contrôles, car à Sidi Bel- Abbès, il existe un programme de 20 000 logements et pour lequel il faut augmenter la cadence. Par ailleurs, en inspectant le projet de réalisation de 500 logements LPP au niveau de la rocade sud, Abdelwahid Temmar a souligné qu'"à 81 000 DA le m2 pour les logements promotionnels, c'est un prix raisonnable par rapport à la qualité et il est le moins cher en Algérie. Donc, il faut continuer sur le même principe". Abdelwahid Temmar qui veut révolutionner le secteur du logement en Algérie, notamment, avec la réhabilitation du vieux bâti à Sidi Bel-Abbès, a expliqué que cette option est exceptionnelle car, selon lui, c'est l'Etat qui prend en charge l'opération mais c'est aussi l'affaire des propriétaires et des copropriétaires. A. BOUSMAHA