Le DG de l'OAIC a rappelé que la facture concernant l'importation de blé dur, qui était de l'ordre de deux milliards de dollars, a été réduite de moitié l'année dernière. Malgré tous les efforts déployés et les moyens dégagés par les pouvoirs publics en vue d'améliorer la production nationale de céréales, la facture d'importation de blé tendre et de blé dur reste élevée. Le gouvernement a débloqué trois milliards de dollars l'année dernière pour l'importation des céréales, soit deux milliards pour le blé tendre et un milliard pour le blé dur. Cette situation chiffrée a été dressée, hier, par le directeur général de l'OAIC, M. Belabid Mohamed, lors d'un point de presse improvisé en marge de la réunion de travail consacrée au lancement de la campagne labours-semailles 2017/2018, présidée par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui. Dans son intervention, le patron de l'Office algérien interprofessionnel des céréales a rappelé que de gros investissements ont été consentis par son établissement chargé de réguler le marché national des céréales, en vue d'améliorer la production nationale et réduire, du coup, la facture d'importation. À ce propos, M. Belabid a rappelé que la facture concernant l'importation de blé dur qui était de l'ordre de deux milliards de dollars a été réduite de moitié l'année dernière. Cette "performance" réalisée sera encore améliorée cette année pour atteindre l'objectif de l'autosuffisance en matière de blé dur, selon le DG de l'OAIC. "On dispose de tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, soit de la qualité de la semence mise à la disposition des fellahs ou des conditions climatiques qui y sont très favorables. La production de blé dur était l'année dernière de l'ordre de 20 millions de quintaux. Et la production nationale globale des céréales durant la campagne 2016/2017 s'élevait à 35 millions de quintaux." Abordant les besoins du marché national, M. Belabid précisera que "les habitudes alimentaires ont changé, donc c'est le blé tendre (la farine) qui est beaucoup plus demandé". S'agissant du dispositif technique et matériel devant accompagner le lancement de la présente campagne labours-semailles, le ministre de l'Agriculture a insisté sur la grande responsabilité des Coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS) pour réussir l'opération 2017/2018, et ce, en dépassant toutes les difficultés afin d'encourager le céréaliculteur à améliorer son rendement. "L'Etat n'a ménagé aucun effort. Toutes les mesures nécessaires devant assurer la réussite de la présente campagne ont été prises. Le plan d'action du gouvernement adopté récemment par le Parlement a confirmé la poursuite de la politique de soutien, en amont et en aval, de la branche de la céréaliculture. Des quantités suffisantes de semences sont disponibles. Pas moins de 2,4 millions de quintaux de semences certifiés ont été mobilisé par l'OAIC. La superficie réservée cette année à la céréaliculture est de plus de 3,4 millions d'hectares. On doit relever le défi." H. H.