Les enseignants, l'encadrement et les élèves du technicum de la nouvelle ville de Tizi Ouzou, situé à proximité de la salle de sports Saïd-Tazrout, vivent le calvaire depuis la rentrée scolaire. Et pour cause, un problème de passation de consignes entre l'ancien et la nouvelle intendante qui bloque complètement la gestion de l'établissement, et ce, malgré le déplacement d'une commission ministérielle sur les lieux. L'autre problème évoqué est le raccordement en eau potable, en gaz et électricité d'un célibatorium de la police aux mêmes compteurs du lycée, ce qui a contraint récemment l'agence locale de l'ADE à couper l'alimentation en eau à l'établissement suite à une facture salée estimée, dit-on à la somme astronomique de 800 millions de centimes. Après une grève de quinze jours décidée par les lycéens, l'ADE a finalement revu sa décision cette semaine et l'alimentation en eau potable a été rétablie. Par ailleurs, la salle de sport réalisée en 2013, à l'intérieur du lycée et dont le taux d'avancement est de 99% est toujours fermée et donc inexploitée. Elle a même subi des actes de vandalisme par des personnes étrangères au lycée qui arrivent à s'infiltrer régulièrement à l'intérieur de la salle. "Un départ de feu a même failli causer l'irréparable et embraser cette infrastructure sportive n'était l'intervention rapide de quelques employés qui ont maîtrisé l'incendie et évité ainsi le pire", témoigne un parent d'élèves tout en expliquant qu'"en guise de vestiaires, nos enfants utilisent l'amphithéâtre du lycée. On se demande pourquoi engager un tel investissement et réaliser une salle de sport à coup de milliards pour ensuite la fermer et la livrer au vandalisme". "Pis encore, les toilettes pour les garçons sont fermées depuis plusieurs mois et les élèves utilisent souvent un coin isolé de l'établissement pour satisfaire leurs besoins !", révèle un autre parent. Face à cette situation qualifiée de "regrettable et dramatique", les parents et les enseignants de ce technicum demandent la prise en charge urgente des toutes les doléances énumérées dans un courrier adressé à la direction de l'éducation. K. Tighilt