Le nouveau lycée de Beni Douala, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, est sans encadrement administratif, a dénoncé l'Association des parents d'élèves. L'établissement flambant neuf, inauguré l'année dernière, est situé au village Ichardiouène, à trois kilomètres du chef-lieu de daïra. Selon les représentants des parents d'élèves, le lycée «est géré» par les enseignants et les élèves eux-mêmes. Méziane Saket, président de l'association déclare : «La situation que vivent nos enfants est catastrophique. Il n'y a ni proviseur, ni directeur des études, ni surveillant général, ni intendant. Cinq responsables, faisant fonction, ont été affectés par la direction de l'éducation. Tous sont partis. Actuellement, le lycée vit dans une totale anarchie.» Outre le manque d'encadrement administratif, le nouveau lycée souffre de manque d'outils pédagogiques, comme le matériel de laboratoire et la non-dotation en ouvrages de la bibliothèque, déplore un groupe de parents. Ceux-ci signalent aussi que «la salle de sport est dégradée en raison des infiltrations des eaux de pluie, l'eau manque à cause du non- règlement des factures. Le repas à la cantine est indigeste et nos enfants attendent le transport sous les intempéries en raison de l'absence d'un abribus». Les parents d'élèves sont désemparés devant le silence des responsables locaux. M. Saket rappelle : «Nous avons saisi le ministère de l'Education, le wali, le directeur de l'éducation, le chef de daïra, le P/APC. Nous avons eu des réunions au niveau local, mais aucune suite n'a été donnée à nos doléances.» Les parents d'élèves craignent pour l'avenir de leurs enfants et attendent que l'établissement fonctionne normalement.