Sidi Abid (Boukhil), agglomération située à 7 km de Oued Zenati et relevant de la même commune, n'a toujours pas bénéficié de projets de construction de logements et ce, depuis la réalisation, dans les années 1980, de 35 logements qui étaient destinés au secteur agricole, et encore moins de lotissements. “Chaque fois que nous demandons un lot de terrain à bâtir, on nous répond que ce sont des terres agricoles et qu'elles appartiennent aux Domaines. Quant aux logements, ce n'est même pas la peine d'y penser”, nous déclare un citoyen rencontré sur les lieux. Dernièrement, les services de l'APC ont procédé à la démolition de plusieurs constructions illicites, mettant ainsi fin à la clochardisation de la ville. Cependant, cela n'empêche pas la population de construire n'importe comment et n'importe où. À l'exemple de ces nombreuses familles habitant des logements datant de l'époque coloniale, réalisés dans le cadre du plan de Constantine, et qui ont procédé à des extensions à l'intérieur même de la cour. Un fait en complète contradiction avec les règles de l'urbanisme. Il est de même pour la construction rurale en pleine agglomération. Mais pour les habitants de Sidi Abid, le choix était déjà fait. M. Ammar Bouacha, président de l'association de quartier, nous dira : “Nous sommes 2 000 habitants à être privés du minimum de confort. Nous n'avons pas demandé la lune, mais simplement des logements décents, le raccordement au gaz naturel, du travail et des infrastructures pour les jeunes.” N. B.