Connue également pour ses vestiges romains à H'Djar El Merekeb, qui lui ont valu le surnom de “la petite Constantine”, Aïn Regada (daïra de Oued Zenati), l'une des régions les plus fertiles d'Algérie, était, à l'époque coloniale, la première en matière de stockage et de traitement de semences. Mercredi est le jour du marché hebdomadaire, créé il y a moins d'un an, mais on pense déjà à un marché à bestiaux semblable à ceux de Tamlouka et de Aïn Abid. Dernièrement, on a beaucoup parlé de la salade de Guenatar Lehdid et des hauts rendements de la pomme de terre, alors que les agriculteurs ont besoin de retenues collinaires pour l'irrigation des cultures maraîchères, près de l'oued sur la RN20 Constantine-Guelma, du côté de Zehana (Aïn Abid), Guenatar Lehdid, Aïn Regada en allant vers Oued Zenati. L'agriculture est l'activité principale en ce lieu, de 10 000 habitants, aux terres fertiles faisant partie de la plaine de Constantine, distante de 50 km seulement. La fonderie de l'Est, l'OAIC et la Copawi sont les seules unités implantées à travers la commune qui manque cruellement de ressources. Ces dernières émanent essentiellement du recouvrement des loyers des locaux et logements au nombre de 20 à El Merekeb, 25 à Ksar El Azeb, 20 au chef-lieu de commune et 10 à Timorsitine. L'APC a procédé au recensement et compte s'en désister au prix de 10 000 DA par habitation, nous a déclaré Salah Dilmi, président de l'APC. Aïn Regada connaît également une crise de logement. En effet, 500 demandes sont en attente, la dernière attribution (40) remonte à 2003. Depuis 2002, aucun lot de terrain n'a été attribué et il n'existe aucun lotissement ; les terrains sont saturés à part quelques zones éparses. Pour 2005/2009, la commune a bénéficié de 197 logements ruraux, 24 LSP non encore lancés et 30 logements sociaux locatifs. Selon le P/APC, “c'est le premier programme depuis 2000”. S'agissant de l'habitat précaire, l'APC a recensé 123 familles, et les constructions illicites touchent la Plate-forme et la rue de la Gare. Bekouche-Ahmed, 1 200 habitants, H'Djar El Merekeb 1 000, Timersitine 600 et Ksar El Azeb 4 000 habitants, sont les agglomérations secondaires de Aïn Regada, où les enfants font quotidiennement le déplacement vers le chef-lieu au lycée de Oued Zenati. En matière d'AEP, le problème qui a touché, pendant près de 4 mois, la cité des 40-Logements a été réglé, puisque ladite cité a été dotée d'une conduite parallèle. Pour le P/APC, l'Epdemia est incapable de prendre en charge l'entretien du réseau. Les familles de mechta Arbia et de Ksar El Azeb, du côté de la Copawi, attendent l'électrification rurale alors que la cité Haddam-Belgacem et les agglomérations secondaires ont besoin du renforcement de l'éclairage public. Cela dit, les jeunes, à part le stade, n'ont aucune infrastructure d'accueil (la Maison de jeunes et le filet social emploient 60 personnes). Ici, il n'y a ni maternité ni ambulance et la commune n'est pas raccordée au gaz naturel. Aïn Regada a bénéficié, en 2005, de 4 projets de développement (PCD) : la réfection de la route de Ksar El Azeb sur 10 km, le renouvellement du réseau AEP du chef-lieu, l'exploitation de la source de H'Djar El Merakeb et l'éclairage public. L'implantation d'unités industrielles activant dans l'agro- alimentation arrangerait bien les choses. Hélas, malgré les conditions qui s'y prêtent, les investisseurs ne sembles pas intéressés. B. Nassir