La décision de passer la vitesse supérieure a été prise lors d'une assemblée générale tenue en présence des délégués des wilayas, le 14 octobre dernier. Les conseillers d'éducation (ex-surveillants généraux), relevant de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF), sont en colère. Et, ils veulent le montrer en organisant une série d'actions de protestation de rue, notamment des sit-in devant les sièges des directions de l'éducation des wilayas, le mercredi 25 octobre 2017, et d'observer une grève nationale les 7 et 8 novembre, suivie d'un sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale, dont la date sera déterminée ultérieurement. La décision de passer la vitesse supérieure qui engage les quelque 8 000 conseillers d'éducation, auxquels se joindront les adjoints d'éducation (quelque 30 000), a été prise lors d'une assemblée générale tenue, en présence des délégués des wilayas, le 14 octobre dernier au siège national du syndicat de l'Unpef, durant laquelle ils ont d'abord souligné la situation sociale difficile et exceptionnelle, caractérisée par la montée de la grogne dans de nombreuses wilayas. Tout en rappelant les cas de dysfonctionnements qui ont caractérisé l'entrée scolaire dans de nombreux établissements d'enseignement en raison du manque d'encadrement, ils ont dénoncé les tergiversations du ministère de l'Education nationale à prendre en charge leurs revendications légitimes. Revendications qui tournent essentiellement autour de la révision du décret exécutif complété et modifié, n° 12-240, ayant trait entre autres, à la classification des conseillers en éducation en service dans la catégorie 15, à l'accélération de la révision du décret relatif aux concours professionnels, et à la promotion des conseillers en éducation au grade de directeur d'école d'enseignement moyen, sachant que l'article 140 bis 13 prévoit la promotion des seuls superviseurs des lycées au poste de directeur du secondaire, ainsi que la nécessité d'ouvrir le dossier des indemnités pour la création de la prime d'encadrement au profit des conseillers d'éducation. Par conséquent, l'assemblée générale de ce corps du personnel de l'éducation nationale, souligne l'entière responsabilité du ministère de tutelle dans l'instabilité qui pourrait toucher le secteur et demande à ses adhérents de se préparer à tout mouvement de protestation jusqu'à la pleine réalisation des revendications. Ce mouvement intervient presque simultanément avec celui des conseillers d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle (COGS), relevant du même syndicat, en l'occurrence l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), quant à eux, qui envisagent de tenir un sit-in national de protestation le 19 octobre prochain à Tizi Ouzou. Ces conseillers, dont la mission consiste à s'occuper du suivi des élèves présentant des troubles psychologiques et pédagogiques, entendent protester contre la non-satisfaction des revendications relatives à la promotion du corps, la révision de la catégorisation, ainsi que la définition des tâches de chaque catégorie. Pour rappel, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a promis de régulariser leur situation professionnelle en confirmant "l'existence de certains dysfonctionnements dans le statut particulier des travailleurs de l'Education nationale". Amar R. [email protected]