Le président de la République a demandé au gouvernement d'activer, dès 2018, le Fonds public d'aide à la presse écrite. Dans un message adressé hier à la corporation, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a exhorté "la famille de la presse à être au service des intérêts suprêmes de l'Algérie en contribuant à l'éclaircissement des faits, en émettant des critiques objectives sur les insuffisances, mais surtout en œuvrant à la promotion de l'image de l'Algérie à travers le monde". Le chef de l'Etat a évoqué, dans ce sillage, la conjoncture difficile que traverse le pays ainsi que les réponses apportées : "Nous sommes tous confrontés aux difficultés financières et économiques de la conjoncture. Nous avons arrêté des mesures pour y faire face et poursuivre le processus d'édification en engageant les réformes nécessaires." Sur le plan régional et international, le Président recommande aux journalistes algériens de redoubler de précautions et de discernement en abordant certains sujets délicats : "Nous vivons également dans un environnement régional accablé par les crises et les conflits, dont certains affectent notre voisinage immédiat, d'où la nécessité de faire preuve de prudence et de vigilance pour préserver la sécurité, la stabilité et l'intégrité de notre pays." Le chef de l'Etat a précisé à cet égard que "ce sont là des défis qui s'imposent au peuple et au pays, et qui exigent de tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique ou leur catégorie sociale, d'y faire face car l'essor économique du pays profitera à l'ensemble de ses enfants au même titre que la préservation de la sécurité et de la paix". Par ailleurs, le président Bouteflika a appelé le gouvernement à accélérer, pour sa part, la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (Arpe) qui, notons-le, tarde à voir le jour : "Partant de l'intérêt accordé à la préservation et à la consolidation des acquis de l'Algérie dans le secteur de l'information, je réitère mon appel au gouvernement pour accélérer la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite et son activation aux côtés de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav)." Dans le même contexte, le président de la République a demandé au gouvernement d'activer, dès 2018, le Fonds public d'aide à la presse écrite, et ce, eu égard aux difficultés socioéconomiques que rencontre aujourd'hui le secteur. Mohamed-Chérif Lachichi