Le Mouloudia d'Alger a signé sa première victoire à domicile, samedi dernier, à l'occasion de la réception de la JS Kabylie au stade Omar-Hamadi. Une victoire ayant quelque peu desserré l'étau qui asphyxiait l'équipe, aussi bien les joueurs, le staff technique que l'encadrement administratif. Mais malgré cette bouffée d'oxygène, les choses sont loin de se dérouler dans la quiétude. Nous avons appris que les joueurs, qui attendent la perception de leur argent depuis quatre mois, sont arrivés à la limite de la patience. À signaler l'absence remarquée du directeur sportif Kamel Kaci-Saïd lors du match face à la JSK, et les observateurs affirment que le responsable mouloudéen semble éviter le stade Omar-Hamadi, surtout que c'est la deuxième fois qu'il n'a pas assisté au déroulement d'un match du MCA à domicile cette saison, après la confrontation face à l'O Médéa. Après la rencontre, le directeur sportif a rencontré les joueurs au centre de Aïn Bénian, et ces derniers, en position de force après la victoire acquise face aux Canaris, ont profité de la situation pour lui demander de les régulariser. Certes, Kaci-Saïd a tenté de les rassurer, mais aucune promesse ne leur a été faite. La raison ? C'est que Sonatrach, le principal pourvoyeur de fonds, tarde toujours à débloquer l'argent pour assurer les salaires des joueurs et autres employés de la société par actions. Selon nos informations, les responsables de la compagnie pétrolière ne sont pas satisfaits du mode de gestion qui règne au sein de la SSA/Le Doyen, une société en faillite au vu des énormes dettes sous lesquelles elle croule. Et malgré toutes les difficultés dans lesquelles elle se trouve, certains veulent la création de quelques postes presque inutiles, faisant une augmentation de la masse salariale. La direction de la société sportive ne s'est pas privée de demander la création de quatre nouveaux postes, dont celui de directeur commercial, mais cette requête est restée sans suite. Les responsables de Sonatrach songeraient à une manière de résoudre le problème des dettes, histoire d'éviter la faillite à la SSA/Le Doyen, qui puise toute subvention de Sonatrach, alors qu'on ne fait rien pour trouver d'autres ressources d'argent. Malik A.