Une forte mobilisation a caractérisé le deuxième et dernier jour de la grève, observée dans le secteur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, tous paliers confondus, à l'appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation de Béjaïa (Cnapeste/Béjaïa). Et qui a été ponctué, hier, par un imposant rassemblement de ses adhérents. Le rassemblement, tenu devant le siège de l'académie, a été suivi d'une marche dans les rues de Béjaïa. En effet, ils étaient des centaines d'enseignants et enseignantes à avoir répondu à l'appel de leur syndicat pour un rassemblement de protestation, à partir de 10h, devant le siège de la DE. "Pour une médecine du travail effective" ; "Pour des moyens humains et matériels pour nos établissements" ; "Pour une école de qualité" ; "Pour le respect du plan de carrière de l'enseignant" ; "Non aux pressions sur les membres des commissions paritaires" étaient autant de slogans transcrits sur des banderoles et arborées par les manifestants durant le sit-in et la marche pour exprimer "leur colère et leur désarroi". Lors du rassemblement, les membres des trois commissions paritaires, le primaire, le moyen et le secondaire, et le coordinateur de wilaya du Cnapeste étaient unanimes à souligner, dans leurs interventions respectives, "l'atmosphère pesante dans laquelle ils travaillent". Une atmosphère pesante, soulignera-t-on, car caractérisée par "des changements en catimini par l'administration des dates des recours, des blocages, du clientélisme et de l'opacité". Pour étayer leurs propos, les intervenants citent comme exemples "les retards dans la mise à jour des échelons des enseignants et les postes vacants gardés sous silence par l'administration de l'académie". Et d'exiger : "L'administration doit finaliser son travail à temps. Nous sommes ici pour demander nos droits et non de la charité", fulmine le membre de la commission paritaire du secondaire dans son intervention à l'encontre des responsables de la DE. "Nos acquis, arrachés de haute lutte, sont menacés de révision. Non seulement nous sommes déterminés à les préserver, mais aussi à en arracher d'autres", tonne dans son intervention Ali Mahoui, membre du bureau de wilaya du Cnapeste, avant de s'étaler longuement sur les problèmes professionnels sur lesquels butent les enseignants des trois paliers. "Notre mouvement de protestation d'aujourd'hui est celui de la colère contre l'incompétence des responsables de l'académie et son opacité ainsi que la lourdeur du directeur dans ses prises de décision", déclare de prime abord M. Slimane Zenati, coordinateur de wilaya du Cnapeste. Des lenteurs dans des prises de décision qui, selon l'intervenant, ont des conséquences négatives sur le bon fonctionnement du secteur de l'éducation de notre wilaya. L'intervenant est revenu succinctement sur "les centaines de situations administratives et financières soulevées depuis plus de deux années et cosignées sur les PV de réunion, qui ne connaissent à ce jour, aucune évolution et créent même des blocages et des complications préjudiciables" du fait que ses prédécesseurs les ont abordées longuement. L. OUBIRA