Le plan de gestion élaboré par la direction n'a pas prévu l'ouverture des concours d'accès aux grades de professeurs principaux et formateurs dans les paliers du primaire et du moyen ainsi qu'au garde de professeurs formateurs au secondaire. Les membres des trois commissions paritaires, issus majoritairement du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) se sont plaints des pressions et manœuvres qu'exerce le personnel de la direction de l'éducation quant à l'opération des intégrations et les promotions que les élus des enseignants de la wilaya tentent de conduire dans la transparence. Selon un communiqué rendu public par le syndicat, «le service du personnel de la direction de l'éducation a usé et abusé de manœuvres dilatoires dans le but d'éviter le déroulement de l'opération en question dans la transparence voulue par les commissions paritaires des trois paliers et a préféré faire preuve de pratiques de favoritisme et de clientélisme, refusant ainsi de rompre avec ces anciennes pratiques». Les syndicalistes disent avoir rassembler des preuves matérielles qui démontrent l'ampleur de ces «agissements» dont «s'est rendu responsable et coupable le service du personnel comme il a été indiqué par les membres siégeant au sein desdites commissions paritaires lors de l'étude des dossiers». Pour eux, «les intégrations et les promotions ne se sont pas déroulées dans des conditions normales garantissant la transparence et l'équité devant prévaloir dans une opération d'une aussi grande importance, se rapportant à la carrière de l'enseignant, de surcroît fruit d'un combat long et harassant». Favoritisme et clientélisme Contactés par nos soins, certains membres des commissions ont déclaré, à titre d'exemple, que «la direction veut imposer des dossiers qui ne remplissent pas les conditions de rapprochement ni de confirmation d'un poste donné, demandé par certains enseignants qui se disent intouchables, jouissant de la protection du directeur». Un autre membre constate que «la liste des candidats aux promotions est truffée d'erreurs, car nous avons retrouvé des noms classés dans des catégories auxquelles les concernés n'ouvrent pas droit en vertu du règlement et du barèmes». Et de s'interroger : «Qui aurait pu manipuler ces listes ?» Cet état de fait a conduit, contrairement à d'autres wilayas, à un retard dans l'étude des dossiers. «Les délais impartis à la finalisation de l'opération ne sont pas respectés par la direction de l'éducation ce qui induira des retards dans le traitement et le visa des organismes de contrôle à savoir le C/F et la F/P.» Ainsi, le Cnapeste de Béjaïa veut attiré l'attention de la ministre de l'Education nationale, Mme Benghebrit, sur «un déni de droit dont sont victimes les enseignants de tous les paliers au niveau de la wilaya de Béjaïa qui se trouvent ainsi privés de pas moins cinq concours et dont la responsabilité entière incombe à la direction de l'éducation». Le plan de gestion élaboré par la direction et approuvé par le ministère n'a pas prévu «étrangement» l'ouverture des concours d'accès aux grades de professeurs principaux et formateurs dans les paliers du primaire et du moyen ainsi qu'au garde de professeurs formateurs au secondaire, s'étonnent les syndicalistes. A ce propos, le syndicat interpelle la ministre et met en garde la direction locale quant «à l'urgence de rétablir les enseignants de notre wilaya dans leurs droits au même titre que leurs homologues des autres wilayas du pays et contre toute négligence dans l'élaboration des plans de gestion futurs». Nous avons tenté de joindre, hier après-midi, le directeur de l'éducation et son secrétaire général afin qu'ils répondent à nos questions ainsi qu'aux accusations du syndicat, mais en vain.