Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur représente aussi une menace pour la sécurité des usagers de la route. Le nombre de marchands informels va crescendo ces derniers mois, notamment aux abords de routes de Relizane, prenant des allures de marchés à ciel ouvert. En effet, le constat est fait de l'apparition de points de vente illicites de fruits et légumes tenus par des "commerçants" ayant "troqué" les locaux qui leur ont été octroyés pour un exercice informel "plus rémunérateur". Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur représente aussi une menace pour la sécurité des usagers de la route, puisque des clients voulant s'approvisionner auprès de ces vendeurs informels se livrent à des manœuvres dangereuses pour s'arrêter brutalement. Qui plus est, ce ne sont pas seulement les abords et les bas-côtés des routes nationales qui sont concernés par ce phénomène, mais également le tronçon de l'autoroute Est-Ouest, en l'absence, pour l'heure, de mesures pour l'éradication de ces activités. "Ici, nous avons plus de gain par rapport à la ville", a confié tout bonnement un vendeur écumant la RN4, un axe routier très fréquenté. De jeunes marchands ont justifié le recours au commerce informel en invoquant le désœuvrement. "Je suis chômeur, non diplômé. Je suis obligé de recourir au commerce pour survivre", s'est défendu Kaddour. Toujours sur l'autoroute qui traverse les communes de Yellel, Sidi Saâda, Oued Rhiou, des jeunes proposent, sur le bas-côté, des fruits et légumes à des prix pourtant relativement très élevés, bravant toutes les autorités. Conséquence de ce phénomène comme à Sidi Saâda, une dizaine de locaux commerciaux, nouvellement construits pour réguler le marché local, ont été laissés à l'abandon. Pourtant, des mesures de facilitation ont été accordées aux commerçants pour qu'ils s'installent dans les locaux, explique un élu qui regrette cet abandon des locaux. Pour rappel, lesdits locaux ont été réalisés dans le cadre du programme du président Bouteflika afin d'aider les jeunes à s'insérer de façon légale. Une source à la direction du commerce de la wilaya a affirmé que ce phénomène est constaté "beaucoup plus aux abords des routes, en dehors des milieux urbains, tandis que dans les villes, il a été éradiqué après plusieurs interventions des forces de l'ordre". L'on nous fait savoir également que des travaux de réalisation de marchés de proximité ont été lancés afin d'éradiquer le phénomène. E. Yacine