Le ciel colliote était couvert lundi matin d'une épaisse fumée noire nauséabonde qui a grandement incommodé les habitants de cette ville qui est devenue semblable aux grandes cités urbaines fortement industrialisées. Sauf que cette région en manque d'activités industrielles a préservé son environnement naturel mais agressé par des comportements irresponsables qui nuisent à la santé publique. En effet, cette fumée noire émanait de l'incinération des ordures de la décharge publique qui se trouve à l'intérieur du tissu urbain et entourée de nouvelles constructions, extension urbaine oblige. Les écoliers qui se rendaient à leurs établissements scolaires ont été agressés par ces fumées répugnantes, et les rues ont été quasiment désertées. Les habitants préféraient rester chez eux tout en fermant les fenêtres pour échapper aux nuées de fumées qui envahissaient chaque coin de rue. Certains ont utilisé des bavettes pour pouvoir vaquer à leurs occupations. Le problème de la décharge publique de la commune de Collo qui déborde même sur la route de contournement de la ville est un véritable problème de santé publique décrié depuis des années par les citoyens et les associations écologiques. Cela fait une dizaine d'années qu'un projet d'un centre d'enfouissement technique (CET) a été inscrit dans cette commune, mais le choix de l'assiette d'implantation se heurte au refus des riverains qui ne veulent pas de ce projet. C'est l'attitude complaisante des responsables qui se sont succédé et leur manque de responsabilité qui a plongé cette ville dans cet environnement suffoquant. Sachant que durant ces deux dernières années les soirées estivales ont été gâchées par la fumée qui se dégageait de l'incinération des ordures de cette décharge sauvage. Mais lundi matin, la fumée a connu une autre dimension, puisqu'elle a fait fuir les habitants incommodés par les odeurs. La direction de l'environnement est interpellée pour trouver une solution à cette situation de dégradation de l'environnement. Même les décharges contrôlées prévues dans certaines communes limitrophes ne sont pas des solutions viables. A. Boukarine