Donné, samedi dernier, pour exclu de la présidence de la Commission nationale de l'amnistie générale (Cnag), Abderezak Smaïl a vigoureusement répliqué à ses détracteurs. Pour couper l'herbe sous les pieds des détracteurs, une assemblée générale de la Cnag a été organisée, hier, au siège de la commission. Une réunion de 3 heures environ sanctionnée par de nombreuses décisions. Ainsi, les membres présents ont renouvelé leur confiance à M. Abderezak Smaïl à la tête de la commission. Bien plus, ils ont refusé que la décision de la suppression du poste de premier vice-président soit levée. Il est également convenu de l'élargissement du bureau national de 45 à 75 membres. Avec cette précision que cette composante est définitive. Se référant aux statuts et au règlement intérieur de la Cnag, les présents ont décidé à une majorité écrasante d'exclure des rangs de la Cnag M. Slimani et trois de ses acolytes dont Kassem Kebir. Trois commissions (communication, réflexion et suivi sur le terrain des dossiers et lettres des citoyens) sont installées. Pour donner plus de légitimité aux décisions de l'assemblée générale, pas moins de 16 membres fondateurs ont été appelés à la rescousse. Sur ces entrefaites, il a révélé que Mohamed Betchine, ex-conseiller de Liamine Zeroual, fait partie des membres fondateurs de la Cnag. Et de la dernière polémique sur son éviction de la Cnag ? M. Smaïl dit regretter grandement l'étalage sur la place publique du linge sale de la commission. Ce qui ne l'a pas empêché de répondre du tac au tac en balayant d'un revers de la main tous les reproches qui lui sont faits par ses adversaires. À l'accusation que le PRA veut faire main basse sur la Cnag, M. Smaïl rétorque : “La commission n'est pas celle du PRA.” Et de s'interroger : “Un petit parti comme le nôtre, qui n'a aucun pouvoir, fait-il peur à ce point ?” “Il faut dire que le premier parti à prendre, à bras-le-corps, ce projet d'amnistie générale, juste après l'annonce qui en est faite par le président de la République est le nôtre”, a-t-il ajouté. En outre, M. Smaïl ne veut nullement croire qu'“un symbole comme Ben Bella” puisse se disputer une simple commission comme la Cnag : “Aucun, même un attardé mental ne peut croire que l'ex-président de la République, Ahmed Ben Bella, du haut de ses 88 ans, concurrence qui que ce soit pour accaparer la présidence d'une commission”, s'est-il scandalisé. À l'entendre, on lui aurait fait grief d'avoir approché des personnalités pour le compte de la Cnag. “Nous sommes prêts à approcher d'autres symboles comme Aït Ahmed ou Chadli Bendjedid pour les ramener à parrainer notre commission. Nous avons besoin de leur poids pour notre cause.” Ceci dit, il estime que cette polémique ne nuit pas à sa personne, mais plutôt au “projet d'amnistie générale”. Par ailleurs, M. Smaïl a révélé avoir reçu des menaces depuis qu'il a remis à la présidence de la République 6 400 dossiers des personnes qui veulent bénéficier de l'amnistie générale. Pour ce qui est de son annonce sur les 400 terroristes qui veulent se rendre en contrepartie de leur amnistie, il dit ne pas les connaître. “Ce sont eux qui nous ont contactés”, a-t-il précisé. A. C.