Créée le 2 décembre 2004 pour servir de locomotive à un projet cher au président de la République, la Commission nationale de l'amnistie générale (CNAG) n'a décidément pas survécu à la vague de contestations et à la guerre de clans qui se sont déclarées au sein de cette jeune structure. Cette fois-ci, les désaccords sont bruyamment déballés à coups de communiqués de presse. En effet, après la sortie médiatique pour le moins fracassante de Nourdine Slimani, vice-président de la CNAG, qui a fustigé le président de la même commission, en l'occurrence Abderezak Smaïl, et les répliques toutes aussi acerbes de ce dernier, c'est au tour du chargé de la communication de la même instance, Ahcène Khellas, qui, à travers une nouvelle philippique, décide de se mettre de la partie. Par sa diatribe, M. Khellas veut apporter un « démenti cinglant » aux déclarations de M. Slimani. Qualifiant les récentes déclarations de ce dernier d'« allégations mensongères distillées par un groupuscule d'aventuriers et d'opportunistes de tout acabit », M. Khellas, dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, a souligné que « l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, n'a tenu aucune réunion avec M. Slimani ». Pour étayer ses propos, le rédacteur du communiqué a affirmé que « l'ex-chef de l'Etat est actuellement à l'étranger ». Dans un style plutôt ironique, le chargé de la communication de la CNAG s'est interrogé, dans le même communiqué, sur « la véritable identité de cet homme dénommé Nourdine Slimani qui se permet de parler au nom de la Commission nationale de l'amnistie générale ». Plus loin, M. Khellas a « rappelé que le concerné qui se présente comme le vice-président de la commission a été démis de ce poste à l'issue de l'assemblée générale qui s'est tenue le 7 mars dernier ». Afin de mettre un peu d'ordre dans la maison et de lever les équivoques, M. Khellas a suggéré la tenue urgente d'une assemblée générale. M. Ben Bella a-t-il tenu ou pas une réunion avec une dissidence de la CNAG pour décider le transfert du siège de la commission vers un autre local ? Interviendra-t-il, en sa qualité de président d'honneur de cette commission, pour tirer au clair l'objet et les dessous de la polémique ?