Ce n'est guère une surprise ! L'Egypte a été la première nation africaine à composter son billet qualificatif pour la phase finale de la Coupe du monde 2018 au terme d'un parcours irréprochable digne d'un mondialiste. Versé dans un groupe relevé en compagnie du Ghana, de l'Ouganda et du Congo, les Pharaons ont dominé cette poule en allant s'imposer devant le Congo (1-2) avant de battre le Ghana au Caire (2-0). En deux rencontres, les coéquipiers de Salah ont pris option pour la course à la première loge, de surcroît qualificative pour le wagon en partance pour la Russie. Les Egyptiens ont par la suite commis un faux pas en laissant filer trois points sur les terres ougandaises. Mais le doute, qui s'est installé s'est vite dissipé après deux autres succès respectivement contre l'Ouganda (1-0) et le Congo (2-0), scellant ainsi la course pour la qualification au Mondial. Mais derrière cette qualification se cache un long travail de longue haleine marqué par la reconstruction de l'ossature de l'équipe basée sur un mélange de produit local (Ahly, Zamālek...) et quelques éléments évoluant à l'étranger à l'image de Mohamed Salah considérée comme la pièce maîtresse de l'équipe. Réputé pour son agilité et son efficacité, Mohamed Salah a été décisif lors de ces éliminatoires, lui qui a quitté l'AS Rome pour rejoindre Liverpool pour un transfert historique dans les annales du football égyptien (entre 42 et 50 millions d'euros). L'Egypte comptait aussi sur l'expérience d'un certain Issam Al Hadary (44 ans) qui voit son rêve de disputer un Mondial enfin exaucE. Ce n'est pas tout dans la mesure où les Pharaons renferment en leur sein un certain Ramadhan Sobhi (Stoke City) dont les qualités indéniables ne laissent personne indifférent ou encore Gabr, Hegazy, Fethi Elheney, Ward, Hassan dit Trézéguet, tous des éléments évoluant dans le championnat local. La réussite de l'Egypte réside aussi en la présence d'un entraîneur aguerri et compétent à la fois. Le septuple champion d'Afrique doit une fière chandelle à son sélectionneur, l'Argentin Hector Cuper, ancien coach de Valence et de l'Inter Milan, ayant été désigné en mars 2015. "Je prends des médicaments contre l'hypertension en raison du stress causé par des critiques permanentes. La vie est pleine de stress mais ce défi-là, atteindre le Mondial, est le plus relevé auquel j'ai fait face", avait-il déclaré après la qualification de sa sélection. La réussite de l'Egypte, qui retrouve le Mondial 28 ans après, réside aussi dans ses milieux relationnels. Connue pour être ancrés dans les arcanes de la CAF, les Pharaons peuvent se permettre d'avoir un arbitrage des plus corrects lors de ces éliminatoires, évitant ainsi des erreurs qui peuvent leur coûter cher. Tous ces paramètres ont contribué à l'Egypte de faire son retour dans le football mondial après des années d'absence marquées par une instabilité politique et sécuritaire. Mais l'Egypte, absente lors des CAN 2013 et CAN 2015, s'est ressaisie avec la meilleure des manières en atteignant la finale de la CAN 2017 suivi d'une qualification historique au Mondial 2018 qui aura lieu en Russie. Un exemple à méditer. N. T.