Depuis quelques jours, la wilaya de Bouira fait face à une demande accrue en gaz butane, notamment dans les communes et localités dépourvues de gaz de ville. Une situation qui n'a pas manqué de créer des tensions ici et là à travers la wilaya, comme c'est le cas de la localité de Maâla, 65 km à l'ouest de Bouira. Ainsi, les dépôts et autres centres enfûteurs de gaz butane ont été pris d'assaut par des milliers de citoyens, et ce, depuis le début de la vague de froid. En dépit des assurances des responsables de la DEM de Bouira et des efforts déployés pour assurer un approvisionnement plus au moins régulier en gaz butane, avant-hier et hier encore, la tension était encore très perceptible chez les populations de cette commune montagneuse et très difficile d'accès, du fait de la forte demande des ménages, dont les besoins en chauffage vont crescendo en ces temps de froid. Certains villageois de cette commune ont fait état de leur exaspération face à ce fait chronique. D'autres dénoncent farouchement le diktat des revendeurs. Ces derniers, selon nos interlocuteurs, appliquent des prix exorbitants. "Les bonbonnes de gaz butane, quand elles sont disponibles, sont cédées à des prix exorbitants. Elles oscillent entre 300 et 600 DA/l'unité, voire plus. C'est carrément du vol !", ont déclaré les villageois rencontrés. Ces prix, on a pu les vérifier dans une station d'approvisionnement, située non loin du chef-lieu communal de Maâla. Le revendeur a expliqué le fait à cause d'une pénurie de gaz butane, raison pour laquelle son prix grimpe. "C'est la loi de l'offre et de la demande", a-t-il dit. De leur côté, les services de Naftal auxquels incombe la tâche de ravitailler les points de vente, réfutent le terme de pénurie et lui préférent celui de "perturbations", qui selon lesdits services, seraient occasionnelles. R. B.