Résumé : Yacine apprendra à Yamina que sa maman était décédée. Elle avait tellement souffert ! Yamina est choquée. Arrivée devant son hôtel, elle hésite à quitter son ami. Ce dernier l'invitera à dîner. Elle tente de riposter, mais il insiste. -S'il te plaît, ne refuse pas. Je n'aurais peut-être pas une autre occasion de te rencontrer à Paris. Elle esquisse un sourire. -Je ne sais quoi te répondre, Yacine. Nous nous connaissons à peine. -Eh bien, ce sera une raison supplémentaire pour mieux nous découvrir. Allez, accepte. Ne me fais donc pas languir. Il relève le col de son veston. -Il fait trop frisquet pour t'attarder devant l'entrée de ton hôtel, et te demander si tu dois accepter mon invitation ou pas. Il se met à dandiner sur ses deux pieds, et Yamina rit. -Tu sais toujours arriver à tes fins. Il passe une main sur son ventre. -À ma faim. Elle rit encore. -Yacine, je t'avertis que je suis fatiguée et que je dois rentrer à l'hôtel, juste après ce dîner. -Aucun souci. Une fois la dernière cuillère avalée, je te raccompagnerai. La petite auberge où ils se rendirent offrait cet aspect douillet qui sentait le confort ancien. Le mobilier, les lumières tamisées, les tapis et les nombreux tableaux accrochés aux murs rehaussaient une élégance finement recherchée. Yacine tire une chaise et invite Yamina à s'asseoir, avant de prendre place lui-même en face d'elle. Un maître d'hôtel vint déposer le menu devant eux, puis s'esquive. Le jeune homme ébauche un sourire. -Alors, l'endroit te plaît, Mina ? Elle hausse les sourcils. -Comment connais-tu mon petit surnom ? Il sourit. -Je ne le connais pas. J'ai juste pris la liberté, tu m'en excuseras, de diminuer ton prénom. -Eh bien, il se trouve que mes parents et mes amies m'appelaient par ce diminutif, lorsque j'étais un peu plus jeune. -Tu es toujours jeune, Mina. Jeune et très belle. Elle soutint son regard. -Merci pour tes compliments, mais je suis déjà assez usée par les aléas de la vie. -Tous les humains transitent par des moments de détresse, ma chère amie. En outre, je trouve que tu es bien courageuse. Tu as su surmonter ton chagrin et reprendre tes affaires en main. Dans peu de temps, tu finiras par remonter définitivement la pente. -Je l'espère, Yacine. Et je le souhaite pour toi aussi. Il soupire. -Un être vous manque, et tout s'écroule.