Résumé : Ramzi dépose Amel à son hôtel et prend congé. Cette dernière est bouleversée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Etait-elle amoureuse d'un homme qu'elle venait à peine de rencontrer ? Pour ne pas ruminer des idées noires, elle se rendit à son boulot. De retour à son hôtel, elle apprend que quelqu'un l'avait appelée durant son absence. Elle dîne rapidement puis monte dans sa chambre et allume la télé pour se distraire. Epuisée par sa journée, elle ne tarde pas à plonger dans un profond sommeil. La sonnerie du téléphone la réveillera une demi-heure plus tard. Elle décroche et aussitôt une voix masculine se met à la sermonner : - Mais où étiez-vous donc passée ? Je n'ai fait que vous appeler tout au long de l'après-midi. C'était la voix de Ramzi ! Elle se redresse dans son lit. Cependant, comme elle ne voulait pas brûler les étapes, elle feint de pas le reconnaître : - Mais qui êtes-vous donc pour vous permettre de me faire des reproches ? Une voix où perçait la déception s'élève cette fois-ci pour lui répondre : - Vous avez raison mademoiselle, je n'ai aucun droit de vous faire des remontrances. Je vous rencontre à l'aéroport ce matin, et voilà que je me permets de vous contacter. Elle se mord les lèvres pour ne pas crier, puis lance : - Ah c'est vous ! Excusez-moi, je n'ai pas reconnu votre voix. - Ce n'est rien Amel, je vous appelle pour vous inviter. - M'inviter ? - Oui. C'est une idée de ma mère. Ma sœur vient d'avoir un enfant et organise ce soir un petit dîner familial. N'aimeriez-vous pas être des nôtres ? - Euh... Mais, je ne... - Je viendrais moi-même vous chercher et je vous raccompagnerai jusqu'à votre hôtel à la fin de la soirée. S'il vous plaît, dites oui. Le ton était si suppliant que la jeune femme ne savait quoi répondre. Devrait-elle accepter ? Certes, il était tard mais la tentation de revoir Ramzi était plus forte que sa raison. - Vous n'allez tout de même pas refuser notre invitation, ma mère sera déçue, reprit la voix. Nous ne voulions pas dîner sans votre présence. Amel hésite encore : - Mais vous êtes en famille, et je vais avoir l'impression d'être une intruse. Elle entendit le petit rire taquin du jeune homme : - Je ne sais pas ce que vous avez fait à ma mère, mais elle n'a cessé de parler de vous depuis son arrivée. Elle dit avoir l'impression de vous avoir toujours connue. Amel ferme les yeux et pousse un soupir discret. Il aurait pu tout de même lui dire, ne serait-ce que par galanterie qu'il voulait lui aussi la revoir. Que cela lui fera plaisir. Mais apparemment, l'invitation vient tout simplement de la brave dame qu'elle avait connue le jour même par le plus pur des hasards. Et lui, voulait-il la revoir ? - Allo... vous êtes là ? - Euh... Oui. Oui. Je suis là. Oh ! Excusez-moi, j'étais un peu distraite. - Alors, que décidez-vous ? - Eh bien, si cela peut faire plaisir à votre maman... - Vous acceptez ? C'est chouette, elle en sera enchantée. - Seulement il y a un problème qui se pose. - Lequel ? - Eh bien, je n'ai pas prévu de tenue pour une telle soirée. - Ah ! si ce n'est que ça, rassurez-vous, nous n'aimons pas tellement le tape-à-l'œil dans la famille, et nous sommes tous habillés de la façon la plus simple qui soit. Alors je viens vous chercher dans combien de temps ? - Je serais prête dans une vingtaine de minutes. - Parfait ! Retrouvons-nous donc à la réception de l'hôtel. (À suivre) Y. H.