"Tout est fin prêt pour commencer l'opération électorale des Assemblées populaires communales et de wilaya dans les meilleures conditions !", a affirmé hier, à J-1, l'inspecteur général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à la radio publique, Alger Chaîne 3. Egrenant les chiffres du scrutin qui aura lieu aujourd'hui, Abderrahmane Seguini a précisé que le corps électoral composé de plus de 22 millions de votants potentiels était "constitué de 54% d'hommes et de 45% de femmes". De même qu'il a assuré que toute la logistique avait été mise en place dans les 55 000 bureaux et 12 000 centres répartis à travers le pays. L'équipement électoral et notamment les urnes ont été installées et les bulletins de vote devaient être acheminés, selon lui, hier dans la soirée. S'agissant de l'encadrement, quelque 1,2 million d'agents seront mobilisés à cette occasion. Le représentant du ministère de l'Intérieur précisera à ce sujet que toutes les opérations, qu'il s'agisse du déroulement du vote, du dépouillement des suffrages, de l'acheminement des bulletins et leur conservation, "jusqu'à la proclamation des résultats", seront confiées à ce personnel d'encadrement qui, selon lui, "est totalement autonome, ne dépendant en rien de l'administration". Il soulignera également le fait que les commissions électorales présidées par des magistrats étaient indépendantes de l'Exécutif. Il a rappelé, par ailleurs, que les opérations de vote avaient déjà débuté dans les zones éloignées ou enclavées, à travers les 158 bureaux itinérants et à destination de 92 000 électeurs. Quant à la participation au scrutin, M. Seguini révèle que toutes les facilités ont été accordées afin que les personnes ne possédant pas de carte d'électeur, mais disposant d'une pièce d'identité, puissent exprimer leur suffrage, "pour peu qu'elles soient inscrites sur la liste électorale". Il annoncera que chaque centre de vote sera doté d'un poste informatique dans le but d'effectuer, le cas échéant, des recherches dans la base de données du fichier électoral. Optimiste, le représentant du ministère de l'Intérieur dit ne pas craindre la "fraude électorale" puisque, d'après lui, toutes les conditions tendant à assurer un scrutin "crédible, libre, transparent et conforme aux usages internationaux" ont été réunies. "Toutes les garanties sont là", a-t-il même ajouté en excluant "toute possibilité de porter atteinte à l'intégrité de cette consultation" et en énumérant les différentes dispositions prises à cet effet. Il arguera, notamment, de la possibilité offerte aux candidats ou à leurs représentants de disposer d'une copie des procès-verbaux de dépouillement ainsi que des voies de recours prévues "en cas de dépassements". Il insistera également, durant son intervention, sur le rôle qu'aura à jouer la Haute instance de la surveillance des élections qui devra veiller sur le contrôle du déroulement de toutes les opérations de vote. D'après lui, le dispositif pénal prévu par la Constitution en ce qui concerne "l'appui" des actions de cette Haute instance est "très dissuasif". Mohamed-Chérif Lachichi