La grève illimitée du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), qui paralyse une bonne partie des établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa depuis lundi dernier, a fait réagir la Fédération des associations des parents d'élèves de Béjaïa. En effet, dans une déclaration parvenue à notre bureau, ladite fédération appelle les deux parties, le Cnapeste et l'académie, à un dialogue "franc et responsable". Un appel lancé à l'issue de la réunion extraordinaire, tenue le 29 novembre dernier, de ses membres après son "entrevue avec le directeur de l'éducation de la wilaya". Dans sa déclaration, la Fédération des associations de parents d'élèves "regrette le recours à la grève comme moyen unique pour résoudre les problèmes posés dans le secteur". De ce fait, elle "considère qu'un dialogue franc et responsable peut venir à bout des problèmes posés". D'où son appel aux deux parties en conflit à "reprendre, sans préalable et immédiatement, la voie du dialogue". L'organisation des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa estime, ainsi, que "la prise en otage de nos enfants, à la veille des examens, ne peut qu'aggraver une situation déjà alarmante". Les rédacteurs du document concluent, en des termes à peines voilés, par un ton menaçant, en soutenant que "nous nous réservons le droit de nous conférer à la loi pour défendre l'avenir de nos enfants conformément à leurs droits constitutionnels et nous utiliserons tous les moyens pour y parvenir". Une journée de protestation du Cnapeste qui a consisté à occuper le siège de l'académie, en vain, devant le cordon de sécurité déployé devant et aux alentours de cette institution pour empêcher les grévistes d'accéder à l'enceinte de cette dernière. Après les négociations qui se sont soldées par un échec entre le syndicat Cnapeste et le wali, les grévistes ont décidé de maintenir leur pression jusqu'en fin de journée. Un deuxième round de négociations au siège de la wilaya, initié par le chef-adjoint de sûreté de wilaya, entre les deux parties en conflit, s'est aussi soldé par un échec. L. OUBIRA