Le recours aux Ntic est indispensable pour élargir la sphère d'intervention du tourisme et assurer une lisibilité de la destination, et faire valoir le potentiel touristique par le biais du tourisme digital. Le tourisme algérien risque d'être à jamais à la traîne si l'on n'introduit pas les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) dans le secteur. La concurrence féroce qui caractérise le tourisme entre les pays et le développement, que ce secteur a connu au sein de plusieurs nations, contraint, aujourd'hui, l'Algérie à se mettre au diapason en créant les conditions idoines à même de promouvoir la destination. L'apport considérable de ce secteur pour les pays développés n'a pu être possible qu'après avoir, en effet, suivi plusieurs démarches de modernisation. Les pays touristiques par excellence ont d'ores et déjà réalisé de sérieuses avancées qui les ont conduits jusqu'à la numérisation de toutes les branches d'activités liées au tourisme. L'Algérie aspire à poursuivre ce même chemin à travers l'adoption d'une démarche qui vise la mise en œuvre du tourisme électronique, devenu, de nos jours, un mode de promotion et de réservation incontournable. En tous cas, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Hacène Mermouri, a rappelé l'"engagement" de son département pour "accéder de manière à la fois audacieuse et rationnelle dans le monde de la numérisation et d'appliquer les solutions électroniques en étroite collaboration avec les autres secteurs et institutions". Cette synergie souhaitée entre les différents acteurs doit être associée, a avoué le ministre, à l'utilisation impérative des nouvelles TIC, afin de réduire, un tant soit peu, les insuffisances et les dysfonctionnements constatés dans le secteur. Ce qui "contribuera également à l'insertion de la destination Algérie dans les divers réseaux internationaux et à l'exploitation maximale de ses richesses naturelles, patrimoniales et culturelles", a souligné le ministre dans son intervention au Forum national sur le e-tourisme, organisé, hier, par le groupe Hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT) sous le parrainage des deux ministres du Tourisme et de la Poste et des TIC. À ce propos, Hacène Mermouri a indiqué que 66 structures hôtelières seront dotées de bases de données dans une première phase avant de généraliser cette action pour l'ensemble des établissements en 2018. Le recours aux Ntic est, de ce fait, indispensable, afin d'élargir la sphère d'intervention du tourisme et assurer une lisibilité de la destination, et faire valoir le potentiel touristique par le biais du tourisme digital. Cependant, "des actions isolées, non concertées, menées par un seul secteur sont vouées d'avance à l'échec", a tenu à préciser Lazhar Bounafaâ, P-DG du groupe HTT. M. Bounafaâ a mis l'accent sur l'évolution enregistrée par le mode d'organisation des voyages. "Pour décider de son voyage, de sa destination, un simple clic suffit. Il fait toute la différence", a-t-il fait remarquer en énonçant les nombreux avantages que peut apporter ce... petit "clic". Pour le P-DG du groupe HTT, "le développement de l'offre touristique se fait d'un clic. L'amélioration de la visibilité et de la compétitivité d'une destination passe aussi par un clic. La création d'une part de marché est suspendue à un clic. La meilleure exploitation des synergies et du potentiel touristique de l'Algérie dépend également d'un clic". Lazhar Bounafaâ accorde, par ailleurs, un intérêt avéré aux recommandations qui sanctionneront les travaux des deux ateliers installés à cette occasion. Ce sont, selon lui, autant de propositions de solutions qui feront converger les nouvelles technologies vers un "tourisme numérique et connecté". Le e-tourisme a entraîné le développement d'autres domaines liés au secteur sur lesquels le groupe HTT a réalisé, a-t-il relevé, une avancée palpable. Il a cité le e-paiement, notamment l'opération de programmation et d'équipement des 69 unités du groupe en TPE et DAB, finalisée en collaboration avec la banque CPA. Une des réponses aux attentes des "touristonautes". B. K.