Il est clairement stipulé que le chauffeur de taxi est dans l'obligation de disposer d'un taximètre et de l'allumer, tout en affichant les tarifs en vigueur. Face au manque de transport en commun dans la ville de Mostaganem et l'insuffisance de lignes de bus partant du centre-ville vers les quartiers périphériques, l'alternative des taxis s'est imposée comme seule solution depuis longtemps pour les citoyens dans leurs différents déplacements en milieu urbain. Cependant, le secteur se trouve actuellement complètement déréglé avec la multiplication des chantiers qui n'en finissent plus. Le charcutage des rues, routes et principales voies de circulation n'a évidemment rien arrangé à la situation. L'absence de compteurs installés dans les véhicules de transport de personnes, dûment agréés par la direction des transports de la wilaya, pose problème aux habitants, confrontés au bon vouloir des taxieurs qui, du jour au lendemain, haussent les prix des courses de 50% sans le moindre avis ni autorisation des autorités compétentes, prétextant l'état déplorable du réseau routier pour justifier la perpétuelle augmentation. Toutefois, la direction des transports a décidé de prendre le taureau par les cornes récemment et a pondu une instruction dans ce sens, à la faveur de l'adoption de nouveaux cahiers des charges par le ministère des Travaux publics et des Transports. Dans son article 24, il est clairement stipulé que le chauffeur de taxi est dans l'obligation de disposer d'un taximètre "un compteur", de l'allumer, tout en affichant les tarifs en vigueur : "Le chauffeur de taxi est dans l'obligation d'afficher à bord de son véhicule les tarifs en vigueur et les respecter, déclencher le taximètre au départ de la course en cas de taxi individuel, en appliquant le tarif pratiqué, répondre à la demande des clients." Des taxis sans compteur est une situation ubuesque qui perdure au vu et au su de tout le monde ! Le pauvre citoyen restera otage de certains clans mafieux, tant que les responsables concernés et les associations de protection du consommateur resteront passifs ou complices face à ces dépassements. Il a disparu avec les anciens chauffeurs de taxi qui agissaient en fonction de l'adage qui dit que "le client est roi". Le représentant du bureau de wilaya de l'UNACT (Union nationale des chauffeurs de taxi) arguerait certainement la taille relativement modeste de la ville de Mostaganem pour expliquer l'absence de compteur dans les taxis exerçant dans la ville, argument balayé d'avance par les usagers des taxis pour qui cela demeure une "fuite en avant", et sollicitent les autorités compétentes afin de faire respecter cette instruction. M. Salah