Le nouveau cahier des charges régulant la profession de chauffeur de taxi a été publié, avant-hier, dans le Journal officiel. L'obligation de porter une tenue vestimentaire appropriée, l'affichage des tarifs, ne pas refuser les courses et être respectueux vis-vis du client. Des contrôles médicaux périodiques imposés, sont les orientations auxquelles les conducteurs de taxi seront soumis. Il est vrai que le métier de taxieur connaît une anarchie totale depuis plus d'une décennie et une partie des conducteurs fait la loi. Le constat veut que les taxieurs choisissent les destinations, refusent de transporter le client. Souvent, les clients se soumettant au diktat de certains conducteurs qui exigent de payer une course sans revenir à la tarification marquée par le compteur. L'affichage des tarifs ne se fait que dans les grandes villes du pays, alors que dans les régions du sud, à titre d'exemple, le chauffeur exige une tarification souvent au delà de ce qui est affiché sur le compteur. Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a affiché sa pleine satisfaction concernant ces nouvelles réglementations. «C'est ce genre de réglementation qui rend la dignité à cette profession vu l'anarchie du secteur» a-t-il dit. Ces règles permettront de réorganiser le métier de taxieur. «Le client n'est pas toujours satisfait. Ces dispositions permettront plus de transparence dans la transaction commerciale» a indiqué Dr Zebdi. Le président de l'Apoce affirme «adhérer». «L'obligation de porter des vêtements appropriés et l'affichage de la tarification donnera plus d'assurance au client», ajoute-t-il. Les nouvelles réglementations veulent que les taxieurs effectuent des contrôles médicaux périodiques «auprès des médecins spécialisés» pour attester de leur «aptitude physique, mentale et leur bonne acuité visuelle. Ces examens médicaux devront se faire tous les deux ans pour les exploitants âgés de 55 ans et moins et chaque année pour ceux dont l'âge dépasse les 55 ans», selon le texte. Toujours selon l'arrêté, «le taxieur doit porter une tenue vestimentaire appropriée à l'exploitation de service de taxi : chemise, pull ou veste, pantalon, chaussures fermées». Il doit notamment «se comporter avec respect et politesse avec les clients et afficher à bord de son véhicule les tarifs en vigueur et les respecter. Ces règles veulent aussi que le conducteur en service déclenche le taximètre, dès le début de la course en cas de taxi individuel, en appliquant le tarif pratiqué (…)». L'article 24 du texte précise l'obligation de répondre à la demande du client. Le conducteur de taxi «ne doit pas : refuser ou choisir des courses lorsqu'il est libre, faire usage des moyens audio et audiovisuels sans l'assentiment des clients, fumer à bord du véhicule», ajoute le texte. Pour les sociétés de taxis, «la permanence doit être assurée par, au moins, 20% du parc véhicules dont elle dispose», exige le même arrêté. Les conducteurs de taxi vont-ils adhérer à ces nouvelles dispositions permettant à leur profession de retrouver sa valeur, ou bien vont-ils les refuser comme ils ont refusé l'arrêté de wilaya qui les obligeait à peindre en orange leurs véhicules ?