L'association caritative "Le Défi", de Seddouk (wilaya de Béjaïa), s'est investie, dès sa création en septembre 2006, dans des actions d'aide aux enfants inadaptés mentaux des deux daïras, Seddouk et Béni Maouche. Après plus d'une décennie de labeur et d'expérience dans le bénévolat et les actions humanitaires, cette organisation envisage de concrétiser un ambitieux projet, grâce au concours de l'ambassade de France à Alger qui prendra en charge son financement, mais aussi sa mise en œuvre et son suivi. S'étalant sur 24 mois (2017-2019), il consiste à mettre en place des dispositifs d'appui et d'accompagnement des enfants en situation de handicap en milieu scolaire et familial. Autrement dit, les membres de l'association "Le Défi", constitués d'une équipe pluridisciplinaire de professionnels, dont des psychologues scolaires, des psychologues cliniciennes, des éducatrices, des orthophonistes..., s'attelleront à sensibiliser, aider et accompagner cette frange de la société et leurs familles en vue de prendre en charge ces personnes en situation de handicap sous divers aspects (éducatif, psychosocial et médical), ainsi que leur insertion scolaire et socioprofessionnelle. Se déclinant en deux dispositifs, ce projet vise à se pencher sur les 1481 personnes handicapées recensées en 2016 dans les cinq communes que compte cette zone rurale, à savoir Seddouk, M'cisna, Amalou, Bouhamza et Béni Maouche. Selon Mlle Tiar Aïcha, psychologue clinicienne au sein de l'association "Le Défi", la concrétisation de ce projet implique une démarche participative de plusieurs acteurs, notamment la direction de wilaya de l'action sociale et de la solidarité (DASS), l'agence de développement social (ADS), la direction de la santé publique (DSP), la direction de l'éducation (DE), les autorités locales (APC et daïras) et autres organisations de la société civile. "Toute cette synergie s'avère d'une nécessité évidente pour garantir la durabilité et la pérennité des actions envisagées", a-t-elle souligné. Concernant les objectifs assignés à cette louable initiative, notre interlocutrice citera ces trois points : "Appuyer la scolarisation des enfants en situation de handicap sur le plan médical, sociopsychologique et éducatif", "répondre à leur besoin spécifique en apportant un appui au corps enseignant pour l'efficacité de ses actions" et "soutien et accompagnement aux enfants en situation de handicap et leurs familles". Par ailleurs, Mlle Tiar se dit persuadée que "ce projet va nous permettre de bannir la politique d'exclusion et de refus scolaire dont sont victimes certains enfants en situation de handicap, en l'absence de processus de prise en charge et d'accompagnement, particulièrement en milieu rural". K. OUHNIA