Faisant fi des mises en garde qui ont émané de la quasi-totalité des dirigeants de la planète, y compris des pays occidentaux, Donald Trump a reconnu hier Al-Qods (Jérusalem) capitale d'Israël. Il remet en cause des décennies de prudence américaine sur ce sujet très sensible au Proche-Orient. Il a donné l'ordre de préparer le déménagement de l'ambassade américaine à Al-Qods. "Nous avons une annonce importante à faire (...) et je pense qu'elle aurait dû être faite depuis longtemps", a déclaré Donald Trump. Le président américain a revendiqué "une nouvelle approche" sur le conflit israélo-palestinien, assurant tenir une promesse que ses prédécesseurs ont "échoué" à respecter. "Nous ne pouvons pas prendre nos postes en faisant les mêmes erreurs que par le passé, mon annonce marque une nouvelle approche", a-t-il dit. Se penchant sur la question du transfert de l'ambassade, il notera que tous ses prédécesseurs avaient jusqu'alors renoncé à déplacer la mission diplomatique américaine de Tel-Aviv à Al-Qods. Il a déclaré que ces derniers avaient peut-être manqué de courage. "Après deux décennies de dérogations, nous ne sommes pas plus proches" d'un accord de paix, a-t-il affirmé, ajoutant que continuer dans la même voie était une "folie". Parmi les réactions, celle de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, était la plus attendue. À signaler que le département d'Etat a demandé, juste avant le discours du président US, aux diplomates américains de ne pas se rendre en Israël et particulièrement à Al-Qods avant le 20 décembre. Nous reviendrons dans notre prochaine édition sur les développements que la décision du président des Etats-Unis risquerait de provoquer. Merzak Tigrine