Ce groupe public programme l'ouverture du capital de l'entreprise Filamp. Le gouvernement envisage de lancer des partenariats public-privé et des ouvertures de capital des entreprises publiques qui sont des formes de privatisation du secteur public. Le signal semble avoir été donné avec l'appel à manifestation d'intérêt national et étranger paru hier sur le quotidien El Moudjahid lancé par le groupe public Elec Djazaïr, groupe d'équipements électriques, électrodomestiques et électroniques pour la création d'une société en partenariat public-privé compatible avec les principales activités du groupe. Il lance également un appel à manifestation d'intérêt national et étranger pour l'ouverture du capital de l'entreprise de fabrication industrielle de lampes, Filamp. L'option du partenariat public-privé est retenue, rappelons-le, dans le plan d'action du gouvernement Ouyahia. Mais sa mise en œuvre, du moins, l'accélération de la dynamique partenariat public-privé, dans l'industrie en particulier, bute sur la promulgation d'un texte réglementaire sur le partenariat public-privé (PPP). Un cadre législatif qui encadre ce type de privatisation et qui attend son approbation depuis plus d'un an. Cette mesure avait été validée par une tripartite gouvernement-UGTA-patronat. Nouveauté dans cet appel : l'ouverture du capital d'une entreprise publique. Il s'adresse à des investisseurs ou entrepreneurs nationaux ou étrangers. Il s'agit sans doute d'une cession partielle d'actions au profit d'opérateurs algériens et/ou étrangers. La partie algérienne, très vraisemblablement, continuera à détenir les 51% du capital, soit via Filamp, soit via les actions de Filamp et du partenaire ou partenaires privés algériens. L'appel concernant Filamp précise, en ce sens, que la concurrence est ouverte aux investisseurs nationaux et étrangers spécialisés dans la fabrication de lampes ou pouvant constituer un consortium dont un spécialisé dans le domaine, et ce, pour le développement de l'activité de l'entreprise par la fabrication de lampes et toute activité connexe. Il faut savoir que cette entreprise connaît des difficultés à cause, notamment, des importations sauvages de lampes. Elle se positionne sur le marché des lampes économiques ou LED. Le partenariat public-privé (PPP) constitue, pour rappel, une alternative au recours systématique au Trésor public pour les investissements publics. Outre pour l'industrie, c'est une solution de financement des infrastructures publiques (autoroutes, ports...) sans recourir aux deniers de l'Etat. La question est de savoir si ces premières initiatives s'étendront à d'autres groupes ou entreprises publics, si c'est bel et bien le coup d'envoi d'un programme de privatisation restreint à deux formes particulières : le partenariat public-privé et l'ouverture du capital ou d'un plan plus élargi de privatisation. K. Remouche