Ce sont au total 27 wilayas du pays qui n'ont pas bénéficié des lampes à basse consommation d'électricité (LBC), qui seront ciblées cette fois par l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), dans le cadre de la troisième étape de l'opération Eco-lumière qui sera lancée cette année. Cette agence compte ainsi distribuer 750 000 lampes.C'est là, la déclaration, hier à l'APS, de Kamel Dali, directeur des projets à l'Aprue, qui ajoute que ces LBC «seront disponibles au niveau des bureaux de poste des wilayas concernées pour un prix subventionné de 150 DA la lampe, le prix réel de ces lampes étant de 300 DA». Sur les raisons de la revue à la baisse des prix de ces lampes, comparativement à la première et à la deuxième campagnes où elles étaient écoulées à 500 DA, il explique que c'est le changement de fournisseur et le choix d'une puissance légèrement plus basse qui en sont à l'origine. Il fera savoir, par ailleurs, que le cahier des charges relatif à cette opération «est actuellement au niveau de la Commission nationale des marchés publics pour examen et validation». Un appel d'offres sera ensuite lancé afin de choisir l'opérateur auquel sera confiée la mission d'importer ces LBC.Cette opération qui, rappelons- le, s'inscrit dans le cadre du Programme national de maîtrise d'énergie (Pnme), adopté en février de l'année passée, et qui porte sur la promotion de l'utilisation par les ménages des LBC, afin d'améliorer la performance de l'éclairage de leurs foyers et de réduire leurs factures d'électricité. Cette commercialisation des LBC sera accompagnée par une large campagne de sensibilisation des ménages, initiée par l'Aprue, et ce, par voie d'affichage et de distribution de dépliants au niveau des bureaux de poste et des lieux publics. Les radios locales seront également mises à contribution dans cette opération, à travers la diffusion de spots radiophoniques.Lancée en 2010, la première étape de l'opération Eco-lumière, menée en collaboration avec le groupe public Sonelgaz, a permis la distribution de 250 000 LBC à travers cinq wilayas du Centre (Alger, Blida, Tipasa, Boumerdès et Médéa). La deuxième étape, menée en collaboration avec Algérie Poste en 2011, a également porté sur la vente de 250 000 autres lampes à travers 1 100 bureaux de poste, répartis sur 16 wilayas de l'Est du pays (Oum El Bouaghi, Batna, Béjaïa, Tébessa, Sétif, Skikda, Annaba, Jijel, Guelma, Constantine, Bordj Bou Arréridj, El Tarf, Khenchla, Souk Ahras, Mila et M'sila). L'Aprue a pour ambition de commercialiser, à partir de 2013, un million de lampes dans un objectif majeur, celui «de remplacer progressivement le parc national de lampes conventionnelles, estimé actuellement à quelque 35 millions d'unités», a expliqué M. Dali, qui fera également savoir que l'introduction graduelle et limitée de ces LBC sur le marché national «a pris en considération les intérêts des opérateurs industriels privés et publics nationaux, qui commercialisent ce genre de lampe à des prix plus élevés». Il est à noter, par ailleurs, l'intérêt porté par les pouvoirs publics pour la mise en place d'une véritable industrie nationale de lampes en accordant des facilitations et avantages financiers et fiscaux aux investisseurs. Déjà, une entreprise privée opère, à Béjaïa, dans le montage de ces lampes, tandis que la compagnie publique Filampe est en train de conclure un partenariat avec un opérateur étranger pour les produire localement, avec un taux d'intégration national assez appréciable. Cette industrie concourra à la réduction des prix des LBC et créera de l'emploi. M. Dali a mis en garde contre les LBC contrefaites qui circulent actuellement sur le marché, et dont la durée de vie «est relativement moins longue que celles originales». Pour rappel, l'utilisation à grande échelle des LBC permettra d'économiser jusqu'à 50 millions de dollars par an d'électricité, selon des experts. B. A.
Remplacement des lampes au mercure par celles au sodium L'Aprue s'est récemment lancée, en parallèle à l'opération Eco-lumière, dans le remplacement des lampes au mercure par celles au sodium. Cette démarche est en cours avec l'Etablissement de réalisation et de maintenance de l'éclairage publique d'Alger (Erma). Une première opération pilote ciblant un millier de lampes vient d'être finalisée au niveau de la capitale. M. Dali explique qu'une «opération similaire est en cours de préparation en collaboration avec les Assemblées populaires communales (APC) et devra toucher l'ensemble du territoire national avec quelque 50 000 lampes». Un travail d'évaluation des besoins des APC est en cours. B. A.