La cheffe de la diplomatie de l'UE a réitéré que la position européenne selon laquelle la solution dite à deux Etats, c'est-à-dire la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël, chacun ayant El-Qods (Jérusalem) pour capitale, restait la seule valable pour résoudre le conflit israélo-palestinien. La visite du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, n'a pas modifié d'un iota la position de la haute-représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, par rapport au conflit israélo-palestinien. Au cours de sa rencontre avec Benjamin Netanyahou, Federica Mogherini a souligné avant une rencontre entre le Premier ministre israélien et les ministres des Affaires étrangères de l'UE que "la pire chose qui puisse se produire maintenant, c'est une escalade des tensions, de la violence". La cheffe de la diplomatie de l'UE a pris le soin de réitérer la position européenne par rapport à ce conflit du Proche-Orient. Federica Mogherini a rappelé que la position de l'UE selon laquelle la solution dite à deux Etats, c'est-à-dire la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël, chacun ayant El-Qods (Jérusalem) pour capitale, restait la seule valable pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Face au Premier ministre israélien, qui défendait bec et ongles la décision du président américain reconnaissant la ville sainte comme capitale de l'Etat hébreux, elle a réaffirmé que l'Union européenne restait fidèle au "consensus international" sur la question d'El-Qods (Jérusalem) qui n'est pas reconnue comme capitale d'Israël. "L'UE, a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, reste attachée à une solution prévoyant deux Etats, l'un palestinien et l'autre israélien, pour parvenir à une paix qui est dans l'intérêt d'Israël. Il y a lieu de rappeler que depuis la création de l'Etat hébreux en 1948, la communauté internationale s'est gardée de reconnaître El-QOds (Jérusalem) comme capitale." Elle considère que son statut doit être négocié entre les deux parties en conflit, en l'occurrence Israël et la Palestine. À noter que le chef du gouvernement israélien arrivait à Bruxelles de Paris, où le président Emmanuel Macron l'avait appelé à prendre une initiative pour relancer le processus de paix avec les Palestiniens, au point mort depuis des années. "J'ai invité le Premier ministre à mener des gestes courageux envers les Palestiniens pour sortir de l'impasse actuelle" et permettre ainsi "la reprise du dialogue israélo-palestinien", a déclaré le chef de l'Etat français après sa rencontre avec Benjamin Netanyahou. Ceci étant, les analystes estiment que la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement El-Qods (Jérusalem) comme capitale d'Israël, a suscité la crainte d'un coup fatal porté à la solution à deux Etats et plus largement d'une négation d'El-Qods (Jérusalem) en tant que ville arabe et musulmane. Pis, l'on redoute un enchaînement de réactions incontrôlables tant cette ville, avec ses lieux saints pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, est un sujet passionnel. Les Palestiniens représentent environ un tiers d'une population de 882 000 personnes d'El-Qods, mais demeurent majoritaires dans la partie est de la ville, annexée par Israël. L'ONU n'a jamais reconnu cette annexion. Merzak Tigrine