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Université Alger III : grave atteinte aux libertés académiques
"Interdit" de tenir une conférence, Nacer Djabi interpelle l'opinion, les universitaires et les autorités
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2017

Nacer Djabi, dont la démission fracassante, il y a quelques mois, pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation déplorable de l'université algérienne, qui a fait jaser, s'interroge sur les tenants de ces violations répétées devant l'indifférence et le silence sidéral des autorités.
Cela nous renvoie à une époque que l'on croyait à jamais révolue. C'est au moment où l'on se réjouissait du retour au premier plan de l'université, supposée pôle de rayonnement culturel et intellectuel par excellence, creuset des luttes pour les libertés démocratiques et la citoyenneté, après l'encadrement par les étudiants des marches grandioses pacifiques en Kabylie, qu'un de nos éminents sociologues, en l'occurrence Nacer Djabi, a été "interdit" de participer jeudi à une journée d'études pour présenter une conférence à la faculté des sciences politiques et des relations internationales Alger III sur le thème "La sociologie des élections en Algérie." "Je fus surpris, mercredi au soir, d'apprendre par le biais d'un des organisateurs que ladite journée d'études était annulée, en raison de la situation que connaît l'université ces derniers jours. Je n'ai pas douté une seconde des motifs évoqués pour cette annulation, jusqu'à jeudi matin. Je découvre alors que la manifestation avait bel et bien eu lieu, et que seule ma présence avait été annulée, car constituant une gène pour le directeur de l'université. Une gêne occasionnée par mes ‘positions politiques dans l'opposition'", écrit Nacer Djabi dans une lettre adressée à l'opinion nationale et universitaire. Qualifiée de "violation criante" des libertés académiques, cette interdiction, qui ne dit pas son nom, n'est pas la première du genre, comme le rappelle si bien le sociologue.
En juin dernier, une doctorante, Leïla Sidhoum, a été sommée de retirer des extraits portant sur la politique du président Bouteflika, sur l'armée et sur les extrémistes du courant islamiste contenus dans sa thèse sur "le rôle des élites au pouvoir dans la transition démocratique en Algérie de 1989 à 2016". Quelques mois plus tôt, en février, des enseignants avaient été agressés dans l'enceinte de l'université par des "étudiants" baltaguis protégés par l'administration alors qu'ils tenaient une assemblée pour la mise en place d'un bureau du Cnes. "Les enseignants et enseignantes ne peuvent plus garder le silence face à ces atteintes répétées aux libertés académiques au sein de l'enceinte universitaire. Ils ont le droit, ainsi que l'ensemble de l'opinion publique, de connaître les tenants et aboutissants de ce qui se déroule en termes d'abus de pouvoir, de répression et de mépris des valeurs de l'université en Algérie", écrit Djabi dans cette lettre dont nous détenons une copie. "Aussi, les autorités publiques, à leur tête la présidence de la République, le chef du gouvernement et le ministre de l'Enseignement supérieur, sont-elles vivement invitées à s'exprimer sur ce type d'agissements afin d'informer l'opinion publique", estime-t-il. Nacer Djabi, dont la démission fracassante, il y a quelques mois, pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation déplorable de l'université algérienne, a fait jaser, s'interroge sur les tenants de ces violations répétées devant l'indifférence et le silence sidéral des autorités. "Ces agissements qui se sont enracinés à l'université Alger III font-ils partie d'une politique officielle mise en œuvre pour imposer le fait accompli à la famille universitaire réduite à une grande précarité ? Ou sont-ils des ‘dérapages', des ‘fautes', commis par des gestionnaires convaincus qu'ils sont protégés, considérant que leurs agissements dont ils s'enorgueillissent auprès des responsables les préserveront et préserveront leurs intérêts individuels au sein de l'université ?", s'interroge le néo-retraité. "Si ces agissements, de plus en plus graves, font partie d'une politique nationale ciblant les libertés académiques, le citoyen et l'universitaire sont en droit de le savoir pour préparer la défense de ce qui reste de la réputation de l'université algérienne. Car l'université est une partie de la réputation et des libertés de tous les Algériens. En revanche, si ces agissements sont le résultat d'une ‘faute et d'agissements individuels', la famille universitaire est alors en droit de recevoir les assurances claires et rapides de la part des plus hauts responsables, au niveau national et au niveau de l'université, qui montrent clairement leur rejet et leur condamnation sans équivoque de ces procédés répétés à l'université", soutient Djabi. "Ces assurances passent par la levée de la couverture administrative et politique dont bénéficient les responsables coupables d'agissements qui n'honorent ni l'Algérie ni ses universités", conclut le texte.
Karim Kebir


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