Selon les projections établies, la population algérienne atteindra 42 millions à la date du 1er janvier 2018. L'utilisation des données statistiques dans les programmes de population et de santé reproductive et de la planification familiale a fait l'objet d'un atelier de formation qui s'est déroulé à l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INFSP) de Médéa. Organisé à l'initiative de la direction de la population du ministère de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière, l'atelier de formation auquel ont pris part 25 wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays, s'inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des personnels des directions de la santé et de la population chargés de l'élaboration des statistiques de population. Animé par M. Ouali Amar, directeur central de la population, l'atelier a permis aux participants de passer en revue les statistiques de population des wilayas concernées et d'observer la tendance haussière du taux d'accroissement naturel publié par l'Office national des statistiques (ONS) calculé sur la base de l'exploitation des données d'état civil. Outre la nécessité de vérifier la fiabilité des données collectées au niveau des structures de protection maternelle et infantile, il a été souligné l'importance à accorder au programme de population et de santé reproductive dont les effets induits se mesurent à travers le taux d'accroissement naturel obtenu par la différence entre les naissances et les décès rapportée à la population totale. Selon les projections établies à partir des chiffres disponibles, la population algérienne atteindra 42 millions à la date du 1er janvier 2018, chiffre résultant de la déduction du volume des naissances dont le nombre a dépassé le cap d'un million et du volume moyen des décès. Alors que le volume de la population féminine en âge de procréer (15-49 ans) tourne autour de 10,8 millions de femmes, l'indice conjoncturel de fécondité a aussi connu une hausse, atteignant 3,1 enfants par femme, selon l'ONS. Le rythme accéléré de la croissance démographique avec un taux estimé à plus de 2,15 % en 2014 après l'important fléchissement enregistré en 2 000 avec 1, 51%, est devenu un sujet de discussion et même d'inquiétude pour les décideurs. Il faut savoir que les effets induits par un rythme de croissance démographique élevé sont de nature négative, annihilant les efforts de développement économique du pays pour que soit recherché des solutions afin d'arriver à une meilleure maîtrise de la donne démographique. Parmi les indicateurs de mesure du développement d'un pays, celui de l'espérance de vie qui a atteint 77 ans au cours de ces 2 dernières années du fait de l'amélioration des conditions de soins, d'habitat et d'alimentation, qui risque d'être remis en cause si rien n'est entrepris. Dans ce sens et afin de parvenir à un développement équilibré, il est judicieux d'agir sur les moyens pouvant mener à une réduction de l'indice conjoncturel de fécondité des femmes qui est actuellement de 3,1 enfants par femme, selon les données de l'ONS. Ainsi, est-il devenu nécessaire d'accorder un plus grand intérêt aux mesures préconisées dans le cadre de la politique nationale de population et de planification familiale et en menant une campagne de sensibilisation de la population à travers tous les canaux disponibles. M. EL BEY