Les membres du directoire de la JS Kabylie composé de Madjène, de Zouaoui et d'Aït Djoudi ont organisé, hier, à Aïn Benian, un point de presse pour expliquer leur absence de la réunion prévue la veille à Tizi Ouzou avec le conseil de surveillance. "Au sujet de notre absence à la réunion avec les membres du conseil de surveillance, il faut savoir que nous n'avons pas été avisés à temps. Ce n'est que la veille et le soir que nous avons été avisés de cette réunion et, de surcroît, par SMS. Personnellement j'étais en France pour régler mes affaires, lorsque j'ai reçu, le soir, à une heure tardive, qu'il y avait une réunion le lendemain matin à 10h", explique le président du directoire, M. Madjène. Quant à M. Zouaoui, il précise : "J'étais occupé avec l'équipe et l'organisation du stage ici à Alger, et je ne pouvais pas être présent. Comme pour mon président, je n'ai été avisé qu'au dernier moment." Aït Djoudi, pour sa part, s'est déplacé sur le lieu de la réunion par "simple curiosité", dit il. Accusé par les membres du conseil de surveillance d'avoir, sciemment, fermé le bureau où devait se tenir la réunion, alors que le siège officiel du club est en travaux, Madjène assure : "Je n'ai jamais fermé mon bureau à la JSK. S'il était fermé c'est parce que je n'étais pas présent et que mes enfants qui ont, eux aussi, les clefs étaient à l'étranger, voila pourquoi le bureau était fermé." Pour ce qui est des salaires des joueurs et le dossier de la CRL, Zouaoui a expliqué que "les contentieux ont été réglés dans le cadre de la loi et selon les engagements et les prérogatives du directoire". "Si on nous a fait appel pour gérer la JSK c'est justement pour régler ce genre de situation. Nous n'avons jamais menti à propos des salaires impayés des joueurs. Nous avons quasiment tout réglé, à l'exception d'une ou deux primes. Si les joueurs n'ont pas trouvé l'argent dans leur compte à la fin de la semaine dernière, c'est parce que nous venons juste de faire le virement et vous savez tous que pour effectuer un retrait sur un fonds qui vient d'être versé il faut attendre 2 ou 3 jours et c'est ce qui s'est passé. Aujourd'hui (ndlr dimanche), les joueurs ont retiré le plus normalement du monde leur salaire", explique M. Zouaoui. Et d'ajouter : "Nous avons également réglé les contentieux avec la CRL, la loi nous permet d'avoir la possibilité de laisser une dette jusqu'a la fin de la saison alors pourquoi ne pas profiter de cet argent pour autre chose et régler cette dette plus tard. Le plus important pour nous est que nous avons classé cette affaire de la CRL et que la JSK peut effectuer son recrutement le plus normalement du monde." "Ce n'est pas un problème si nous avons eu recours à un prêt bancaire pour régler le problème de la CRL ! Toutes les grandes sociétés du monde fonctionnent ainsi. Si la banque accepte de vous faire un crédit c'est qu'il y a une garantie derrière, je ne vois pas où est le mal", explique, à son tour, le président du directoire, M. Madjène qui précisera : "Même les subventions sont faites pour régler des affaires du club" faisant ainsi allusion à la subvention de l'Etat que la JSK a utilisée pour régler la CRL. À propos de l'Agex à laquelle a appelé le conseil de surveillance de la JSK pour le 7 janvier prochain, Zouaoui rétorque : "Si on veut nous destituer, il n'y a aucun problème, qu'on le fasse selon la réglementation, mais qu'ils sachent que nous sommes là pour servir la JSK et on ne va pas lâcher, nous continuerons à travailler fidèlement et jusqu'au dernier souffle pour le bien de la JSK. Nous avons hérité d'une situation catastrophique, si nous devons travailler 3 mois et partir, nous le fera pour ce club qui nous est trop cher. Je pose la question qu'est ce qu'ils veulent par notre destitution, il l'ont fait avec Sadmi d'ailleurs", précise-t-il. A. I.