Résumé : Yamina demande un temps de réflexion. Néanmoins, elle est convaincue de la sincérité et des bonnes intentions de Yacine. Certes, elle n'était pas amoureuse de lui, mais elle avait développé de profonds sentiments à son égard. Comme il ne disait rien, elle poursuit : -Une décision telle que celle de m'engager pour la vie à tes côtés n'est pas des moindres. Je te promets cependant de réfléchir et de te donner une réponse dans les tout prochains jours. Il lui prend la main et l'embrasse. -Ne me fais pas languir, Mina. -Tout vient à point à ceux qui savent attendre. -J'estime que j'ai assez attendu, Mina. Ma patience est à bout. -Tu vas devoir patienter encore quelques jours, Yacine. Il y a des choses que je dois revoir avant de penser à engager mon destin. Le ton ferme de la jeune femme ne prêtait pas à insistance. Yacine se lève, et elle en fera de même. -J'attendrai le temps que tu voudras, Mina. Cependant, tu me connais assez bien maintenant pour comprendre que je n'abandonne jamais. Le jour commençait à décliner. Yamina qui avait flâné à travers la ville, après son déjeuner avec Yacine, se décide enfin à rentrer chez elle. Etait-elle heureuse par la proposition de son ami ? Va-t-elle lui donner une réponse positive dans les prochains jours, et mettre fin à une solitude qui commençait à lui peser ? Elle roulait à vive allure sur l'autoroute et alluma ses phares, avant de dépasser un camion. Oui. Elle devrait penser à son avenir, se dit-elle. Ses parents ne vivront pas éternellement à ses côtés, et elle savait que si elle ne faisait rien maintenant, son avenir ne sera plus que regret et désolation. Elle se rappelle soudain des recommandations de Slimane qui voulait qu'elle refasse sa vie. Va-t-elle suivre son conseil et tirer un trait sur son passé ? Et puis si elle voulait avoir un enfant, il était grand temps pour elle de se décider. Elle n'était pas loin de la quarantaine, et les prémices de la vieillesse ne vont pas tarder à se manifester. Enfin, elle arrive à la maison et s'empresse de mettre son véhicule au garage avant d'entamer les premières marches d'escalier qui mènent à son appartement. Soudain, elle se heurte à sa bonne qui descendait d'un pas rapide. Cette dernière sursaute à sa vue. -Oh. Excusez-moi, madame. J'ai cru entendre du bruit dans l'escalier. -Voyons, Fatima, qui d'autre que moi pourrait venir à cette heure-ci. -Votre frère. Votre frère est venu cet après-midi. -Hein ? -Oui, madame. Votre frère aîné Zahir est passé dans l'après-midi. -Pour quelle raison ?, demande la jeune femme en fronçant les sourcils. -Je ne saurais vous le dire, madame. Il s'était enfermé avec votre maman au salon et ils ont discuté un long moment. -Très bien, Fatima. Mes parents ont-ils dîné ? -Oui, madame. Votre papa dort à poings fermés, mais votre maman est sur le balcon. Yamina se dirige vers la chambre de ses parents, et ouvre tout doucement la porte. -Maman ? (À SUIVRE) Y. H.