Organisé par l'association Limma, le Dimajazz, festival de jazz, dans sa troisième édition, aura lieu du 14 au 19 mai prochain, à la Maison de la culture Malek- Haddad relookée pour l'occasion. Le festival sera parrainé par l'humoriste Smaïn. Résultat du concours et implication de plusieurs partenaires, notamment l'APC et la wilaya de Constantine, ainsi que le ministère de la Culture, le festival s'inscrit désormais dans la tradition artistique de la ville des Ponts suspendus, capitale du malouf, qui s'ouvre de plus en plus aux sonorités jazz. Ainsi, Constantine vivra cinq soirées durant au rythme de musiques venues de différents horizons. Conservant l'esprit de rendez-vous artistique et didactique, le troisième Dimajazz reconduit cette année la formule soirées artistiques et master classes qui seront divisées en deux sessions master classes ouvertes au public et d'autres plus ciblées de percussion et batterie. Côté programmation artistique, les organisateurs proposent une affiche très colorée faisant de Constantine le carrefour des musiques du monde. Ainsi, la troisième édition du Dimajazz consacrera le retour d'un enfant prodige, le percussionniste Guem, de son prénom Guemguem, enfant de Batna et dont les origines remontent au Niger. Et c'est à Guem, ce percussionniste, aux mains d'or, que revient l'honneur d'inaugurer la troisième édition du festival. Au bout d'un quart de siècle de carrière, Guem en est à plus d'une dizaine d'albums. Il compte aujourd'hui parmi les meilleurs percussionnistes en Europe. Dans les années 1960, Guem quitte l'Algérie pour une carrière de footballeur au sein du Red Stars de Saint-Ouen, seul club parisien de première division à l'époque, et se retrouve, par la force du hasard, embarqué dans l'aventure de la musique. Guem, également professeur de danse, se produira aux côtés des chantres du malouf constantinois. La deuxième soirée du Dimajazz sera animée par un groupe marseillais, M. AM., (Mad, As et Muss), un trio très rap, formé il y a près de dix ans à Abidjan et qui a élu domicile à Marseille. Un pied en France, l'autre en Afrique, M. AM. revendique son africanité tout en restant ouvert aux influences occidentales. Le trio Nguyen, Michel Alibo et Karim Ziyad, habitué du festival, gratifiera les amateurs de jazz de leur expérience et de leur virtuosité, respectivement, à la contrebasse, la guitare et la batterie. La journée du 16 mai sera un day off et une occasion aux groupes jazz locaux de se faire connaître du large public sur l'esplanade Malek-Haddad. Le quartet constantinois Senoudj et le groupe belgo-italien Peter Hartmans et Bruno Castilucci se produiront le 17 mai. Le groupe suisse B-Connected, de funk moderne, sera également de la partie, alors que le groupe Aka Moon et le jazzman David Guilmore de Brooklyn clôtureront le festival. La troisième édition du Dimajazz sera ponctuée d'une exposition de BD, Bulls Jazz Blues, qui retrace un peu l'histoire du jazz. L'exposition belge a été présentée dans les plus grands rendez-vous de jazz, dont le légendaire festival de Montreux. Deux formules d'accès au festival sont proposées au public : 5 soirées pour 1 000 DA et 1 soirée pour 300 DA. W. L.