Ceux qui font face à ce déficit sont obligés de recourir à la main-d'œuvre étrangère. Lors d'une rencontre organisée par la commission de partenariat de la wilaya, tenue jeudi à la salle des délibérations de l'APW de Aïn Témouchent sous la présidence d'Ahmed Mebarki, secrétaire général de la wilaya, consacrée à la présentation du guide du plan de formation des offres pour la prochaine session de février par Sebbar Mohamed Ghanem, directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Aïn Témouchent, et à laquelle a participé un grand nombre d'opérateurs économiques qui activent dans la wilaya, ces derniers ont axé leurs interventions sur le déficit en main-d'œuvre qualifiée auquel ils font face. En effet, la réactivation des commissions communales d'apprentissage et les besoins en main-d'œuvre qualifiée ont été les principales revendications. Mustapha Elias, directeur de la chambre de pêche et d'aquaculture de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que ce secteur enregistre un déficit criant en matière de formation de la main-d'œuvre qualifiée, notamment en ce qui concerne les domaines techniques, en citant l'exemple de la pose des cages flottantes dans la zone d'activités de S'biat qui compte le plus grand nombre de projets d'investissement en aquaculture et qui demande une maîtrise technique. Les opérateurs économiques qui font face à ce déficit sont obligés de recourir à la main-d'œuvre étrangère. Cependant, des efforts ont été fournis auparavant par la direction de la formation professionnelle avec l'intégration de nombreuses spécialités électromécaniques au CFPA d'El-Amria pour les besoins des ports de Bouzedjar et de Béni Saf. Ces efforts devront être accentués avec la recherche d'autres mécanismes. De son côté, Erouane Sidi Mohamed, président de la Confédération générale du patronat des entrepreneurs, a exposé les besoins de son secteur en matière de couvreurs et de ferrailleurs, des métiers en voie d'extinction que la direction de la formation a pris en compte pour assurer des cycles de formation au profit des jeunes, leur accompagnement et leur suivi afin de pouvoir assurer la relève. Quant au directeur de la formation et de l'enseignement professionnels, il a indiqué que son secteur prendra en charge d'une façon sérieuse toutes les propositions faites par les opérateurs économiques pour tenter d'intégrer de nouvelles spécialités dans la nomenclature nationale des filières de la formation professionnelle et de l'apprentissage qui puisse assurer la réactivation du rythme du développement local, en particulier dans les zones industrielles et les zones d'activités. ‘‘La commission de wilaya de partenariat est le meilleur espace pour exprimer ce genre de préoccupations. De nouvelles spécialités devront enrichir la nomenclature ou, à défaut, tenter de combler ce déficit par le biais des plans de formation à travers les conventions ou des formations à la carte", a-t-il précisé. Rappelons que le taux d'apprentissage atteindra dans un proche avenir 80% dans la wilaya de Aïn Témouchent, dans le cadre de la nouvelle loi sur l'apprentissage qui a été promulguée tout récemment. M. LARADJ