Il est de plus en plus difficile de déterminer les critères d'identification des ménages qui nécessitent réellement de l'aide à l'autoconstruction. L'aide à l'autoconstruction, lancée depuis près de trois décennies, a mis, à l'époque, à l'abri des milliers de familles. Ces dernières, souvent nombreuses et vivant dans des conditions précaires, étaient sans ressources et, parfois, sans toit. Aujourd'hui, la situation a complètement changé et s'est davantage compliquée. D'une part, l'enveloppe allouée a presque quintuplé, atteignant les 500 000 DA (50 millions de centimes) et, d'autre part, le nombre de “nécessiteux” est multiplié par 10, rendant l'attribution et la répartition de quotas très difficiles. En effet, il est très difficile de déterminer les critères d'identification des ménages qui nécessitent réellement l'attribution de l'aide à l'autoconstruction. Les comités de village établissent des listes, jusque-là exhaustives, des citoyens désirant en bénéficier. Ils ne peuvent pas interdire à quelqu'un de s' y inscrire. C'est à ce moment-là que se pose le problème du classement par ordre de mérite. Comment répartir un quota de 5 à 10 habitations à bâtir pour 50 à 100 inscrits. Tout rentre en jeu : situation du chef de famille, nombre et sexe des enfants, les orphelins, état de l'habitation, pensions éventuelles, héritage, terrains… Chaque citoyen essaie d'avancer ses arguments pour convaincre l'assistance du bien-fondé de sa “candidature”. Constatant qu'il est très difficile de faire la part des choses, de distinguer les plus nécessiteux, certains comités de village préfèrent inviter les autorités locales à effectuer elles-mêmes le choix, sur la base de leurs enquêtes effectuées sur le terrain. Cela n'est pas toujours facile, c'est bien connu, car, souvent, le mécontentement gagne les esprits et les réclamations s'abattent sur l'APC. Peut-être qu'avec le programme quinquennal du président de la République, le nombre des aides à l'autoconstruction sera proportionnel à la demande et ainsi tout le monde sera satisfait. Autre formule adoptée par les autorités, pour faire face à la crise de logement, est le logement social participatif (LSP) qui constitue une réelle bouffée d'oxygène pour de nombreuses familles de la daïra de Bouzeguène. À ce titre, il faut savoir que 64 logements sont déjà fin prêts et seront attribués dans le courant du mois en cours. Une autre tranche de 36 logements est en construction. Leur réception est prévue pour la fin de l'année en cours. Le site choisi est le lieudit Loudha, qui a déjà accueilli une partie des 10 logements sociaux et de 10 autres logements socio-éducatifs distribués. Un autre projet LSP sera incessamment lancé au niveau de la daïra de Bouzeguène. Une chance supplémentaire pour de nombreux autres ménages en quête d'idéal social. Néanmoins, la daïra de Bouzeguène accuse un déficit en matière d'assiettes foncières. La zone foncière d'Azaghar semble être très indiquée pour abriter de tels projets. La solution aux soucis qui accablent les citoyens et les autorités en matière d'espace (la ville de Bouzeguène étouffe actuellement) réside dans la viabilisation de la zone foncière d'Azaghar. C. N. O.