L'Italie a proposé, lundi, trois nouveaux modèles de répartition des sièges au sein d'un Conseil de sécurité des Nations unies, éventuellement élargi, dans lequel aucun pays n'accéderait à un nouveau siège permanent. Selon ces trois modèles, présentés au président de l'Assemblée générale de l'Onu, Jean Ping, par l'ambassadeur d'Italie Marcello Spatafora, le Conseil élargi aurait 25 membres - contre 15 actuellement - et non 24, comme dans les deux autres modèles déjà proposés par le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan. Ce dernier a inclus un élargissement du Conseil de sécurité, principal organe de décision de l'Onu, dans un vaste programme de réforme de l'Onu, pour lui permettre de mieux faire face aux défis du nouveau siècle, dont il espère l'adoption lors d'un sommet mondial à New York, en septembre. Les trois modèles présentés par l'Italie proposent tous le maintien du statu quo en matière de pays titulaires de sièges permanents, qui resteraient l'exclusivité de la Chine, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie. Deux d'entre eux proposent d'ajouter 10 nouveaux sièges non permanents aux 10 existant actuellement. Le premier de ces modèles, le modèle “vert”, octroierait trois nouveaux sièges non permanents, respectivement aux régions Asie et Afrique, deux au groupe Amérique latine-Caraïbes et un chacun à l'Europe occidentale et à l'Europe de l'Est. Ces sièges seraient attribués à des pays élus pour des périodes de deux ans, comme actuellement, mais avec possibilité de réélection immédiate, contrairement à la règle actuelle. Le deuxième modèle, le modèle “bleu”, prévoit la même répartition, mais certains des nouveaux sièges seraient attribués pour une durée supérieure à deux ans. Enfin, le troisième modèle italien, appelé le “modèle régional”, est une variante du modèle “vert” mais avec une différence notable : les 10 sièges nouvellement créés seraient permanents, mais au lieu d'être la propriété d'un pays, ils appartiendraient à la région.