La composition du Conseil serait alors de 11 membres permanents plus 13 non permanents. Le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU, M.Abdellah Baâli, présidera à partir de mercredi prochain jusqu'au 31 décembre, le Conseil de sécurité, indique-t-on de sources proches de cette organisation. Cette énième distinction de l'Algérie, intervient au moment où le débat sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU occupe le devant de la scène. Un comité des sages international va, en effet, proposer le 2 décembre prochain, dans un rapport détaillé que le Conseil de sécurité passe de 15 à 24 membres. Ce «comité sur les menaces, les défis et le changement» a été nommé par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, pour étudier les moyens de permettre à l'Organisation de mieux faire face aux réalités du monde d'aujourd'hui. Justement le secrétaire général de l'ONU s'appuiera sur les conclusions dudit comité pour soumettre des propositions de réforme de l'ONU que l'Assemblée générale pourrait adopter en septembre 2005, pour le 60e anniversaire de l'organisation. Une revendication que l'Algérie n'a cessé de réitérer chaque fois que l'opportunité s'est présentée. Même si notre pays est pour le moment membre non permanent du Conseil de sécurité, ayant été élu du 1er janvier dernier jusqu'au 31 décembre 2005, le retour de l'Algérie sur la scène internationale se confirme au quotidien. La tenue en l'espace de trois mois de pas moins de cinq forums internationaux et continentaux à Alger dénote, en effet, de l'offensive menée depuis 1999 pour replacer l'Algérie sur la scène internationale. La tenue de la conférence du Nepad, de la 45e session de l'Union parlementaire africaine, du sommet des 5+5 et la visite en Algérie du président d'Interpol et du secrétaire général de l'Otan sont des exemples concrets du retour de l'Algérie sur la scène internationale, après plus d'une décennie d'embargo politique et économique. L'Algérie qui abrite le Centre africain de lutte antiterroriste et a procédé, en guise de bonne volonté et de respect de ses engagements envers les institutions internationales, à la destruction de 3030 mines antipersonnel, dont elle prévoit le démantèlement, d'ici à 2006 de la totalité de son arsenal estimé à plus de 150.000 mines antipersonnel. En outre, l'Algérie, qui constitue l'un des partenaires incontournables en Afrique, en matière de lutte antiterroriste, sera sans nul doute le pays le mieux placé avec l'Afrique du Sud pour postuler au poste de membre permanent du Conseil de sécurité. Comme elle constitue une base pédagogique pour les pays arabes et africains en matière d'ouverture démocratique. Ainsi, verra-t-on, un jour l'Algérie, qui ne cesse de défendre les causes justes, parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, disposant du droit de veto. Pourquoi pas, à condition que les mécanismes jusque-là mis en oeuvre pour l'adoption des résolutions soient révisés. Car, à chaque fois, il suffit qu'un membre permanent du Conseil de sécurité oppose son veto pour voir une résolution rejetée. A noter que les deux modèles proposés prévoient six représentants de chaque groupe au Conseil, soit un total de 24 membres. Le premier modèle suggéré par le comité prévoit l'arrivée de six nouveaux membres permanents et de trois non permanents. La composition du conseil serait alors de 11 membres permanents plus 13 non permanents. Les six nouveaux permanents, toutefois, ne seraient pas dotés du droit de veto. Par ailleurs, le second modèle propose l'arrivée de neuf nouveaux membres non permanents, s'ajoutant aux 10 existants actuellement, avec le maintien des cinq membres permanents actuels. Mais il est clair que dans le premier modèle, les six nouveaux sièges permanents semblent destinés à l'Allemagne, au Brésil, à l'Inde et au Japon, ainsi qu'à deux pays africains restant à désigner.