Le mercato s'est achevé avec trois nouvelles recrues pour le Mouloudia d'Alger. Celui de Belaïli, que tous les Mouloudéens attendaient, a capoté alors que les négociations ont pris toute la journée de lundi, soit le dernier jour du mercato hivernal en Algérie. Pourtant, Belaïli avait pris une décision, celle de porter le maillot du MCA et s'est mis d'accord avec les responsables de cette équipe, mais il lui manquait la fameuse libération de son club, le SCO Angers. Kaci-Saïd s'est déplacé en France pour rencontrer le président Saïd Chabane, mais ce dernier a refusé catégoriquement d'accéder au vœu du joueur et des responsables du MCA. Selon des sources, il a même assuré qu'il était prêt à le céder à l'USMA ou à l'ES Tunis, mais pas au MCA, ce qui reste tout de même étonnant, surtout que l'entraîneur du club de la Ligue 1 française, Stéphane Moulin, avait fait savoir qu'il ne comptait pas sur les services de Belaïli pour la suite de la saison. Pour dissuader les dirigeants mouloudéens, Saïd Chabane a exigé la somme de 380 000 euros pour libérer le joueur, ce que les Algérois ont refusé. De retour à Alger après un voyage éclair en France pour régler le transfert de Youcef Belaïli, le directeur sportif du Mouloudia d'Alger, Kamel Kaci-Saïd, nous a fait savoir qu'il a tout fait pour recruter l'enfant d'El-Bahia, mais certaines personnes se sont dressées contre le vœu du joueur. "J'entendais parler de tout ce qui se trame contre le club, mais cette fois j'ai pu vivre la situation. Le MCA est un grand club et les grands clubs dérangent", nous a-t-il indiqué, faisant allusion aux cercles qui ont tout manigancé pour que le transfert de Belaïli ne voie pas le jour. Kaci-Saïd nous a fait savoir que tout devait se dérouler dans les meilleures conditions, surtout qu'il avait l'aval du premier responsable du club de la Ligue 1 française. "Nous nous sommes donné rendez-vous pour lundi, mais le jour du match de Coupe d'Algérie face à l'ABS, je reçois un SMS du président du SCO Angers nous disant que le rendez-vous est annulé. Malgré cela, je me suis déplacé et j'ai été reçu par le directeur sportif et l'entraîneur du club français, avec lesquels j'ai passé toute la journée dans l'espoir de trouver une issue à cette affaire. Pourtant, nous nous sommes mis d'accord pour la somme de 100 000 euros, mais à la surprise générale, cette proposition a été rejetée. J'ai demandé à avoir le joueur à titre de prêt pour six mois, mais ils ne voulaient rien savoir et rejetaient toutes nos propositions. Le joueur a insisté pour sa libération et a affirmé ne vouloir jouer que pour le MCA, mais cela n'a pas suffi aux responsables du SCO Angers pour céder à son désir. Je me suis rendu compte d'une chose, c'est que le joueur aurait été libéré s'il s'agissait d'un autre club. Personnellement, je n'aurais jamais agi de la sorte et ces personnes (allusion faite aux responsables de l'USMA) devraient s'occuper de leur équipe au lieu de se mettre en travers du chemin des autres", nous a-t-il fait savoir. Kaci-Saïd a également nié tout ce qui s'est dit à propos de ce transfert avorté, notamment concernant tous les chiffres relatifs à l'arrivée du joueur. "Je tiens à vous dire qu'il n'a jamais été question d'offrir un salaire de 800 millions à Belaïli. Nous lui avons fait une proposition raisonnable et je ne suis pas fou pour jouer avec l'argent du peuple. Je peux vous assurer que Belaïli était prêt à tous les sacrifices pour rejoindre le MCA et il a même pleuré lorsqu'il s'est aperçu que son président ne voulait pas le voir avec les couleurs du Mouloudia. Il regrette que le transfert ne se soit pas réalisé, mais affirme qu'il portera tôt ou tard le maillot du MCA", a indiqué le responsable mouloudéen.
