Le Soudan et l'Ethiopie ont décidé, mardi soir, le déploiement d'une force conjointe pour sécuriser leur frontière commune et empêcher toute activité hostile contre les deux pays, ont rapporté, hier, les médias locaux. Des sessions, dans le cadre d'une conférence sur le développement des relations frontalières entre l'Etat du Nil Bleu du Soudan et la région de Benishangul-Gumuz en Ethiopie sont terminées, mardi, à Damazin, chef-lieu de l'Etat du Nil Bleu. "Les deux parties ont convenu de sécuriser la frontière (...) afin de préparer le terrain pour le travail des autres comités mixtes", a déclaré Hussein Yassin Hamad, gouverneur de l'Etat du Nil Bleu, dans un communiqué. Il a réitéré l'engagement du Soudan à préserver la paix et à sécuriser le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD, acronyme anglais) près de la frontière soudanaise. Le gouverneur de la région de Benishangul-Gumuz, Al-Shazali Hassan, a pour sa part, promis d'empêcher toute activité hostile au Soudan. "Nous allons combattre toute activité de contrebande de marchandises et d'armes à travers la frontière", a-t-il promis. "Nous nous sommes mis d'accord sur le déploiement de forces conjointes entre l'Etat du Nil Bleu et la région de Benishangul-Gumuz ainsi qu'une conférence sur l'administration civile entre les deux pays, en particulier dans les zones frontalières", a-t-il ajouté. L'Ethiopie construit le GERD dans la région de Benishangul-Gumuz, près de la frontière soudanaise, situé à quelque 900 km au nord-ouest de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Le GERD, de 1800 m de long, devrait être achevé en 3 ans et coûter environ 4,7 milliards de dollars. R. I./Agences